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Fenêtres sur le passé

1879

Le puceron Lanigère

Source : Le Petit Brestois octobre 1879

Le puceron Lanigère

 

De tous les animaux qui attaquent avec succès les végétaux, le plus dangereux est certainement le puceron, lanigère (P. Aphis Lanigera, haum...).

 

Cet insecte d'un brun rougeâtre est couvert d'une sécrétion cotonneuse qui le cache à l'œil

et le met à l'abri des rigueurs du temps.

 

C'est le fléau, surtout des pommiers, dont les jeunes branches, sous l'influence de ses mille piqûres se nouent,

se tortillent et deviennent chancreuses.

 

Inconnu en France avant 1812, mais connu en Angleterre depuis 1787,

il parut d'abord en Normandie et en Bretagne, où il exerce de funestes ravages sur les pommiers.

 

À voir l'indifférence des fermiers en présence de ce fléau, on dirait qu'ils n'ont pas à s'en occuper.

Cependant, dans une contrée où l'habitant des campagnes

n'a d'autre boisson que le lait de ses vaches et l'eau de la fontaine nous passons sous silence les petits verres d'eau-de-vie

ne devrait-il pas prendre tous les moyens pour arrêter les ravages toujours croissants de cet insecte ?

 

Plusieurs moyens ont été indiqués pour sa destruction,

mais nous nous bornerons à signaler les plus pratiques

et ceux dont l'application nous a toujours réussi.

 

Le premier consiste à frotter la partie malade avec de l'oseille, lorsque vous reconnaissez que l'arbuste est attaqué,

le puceron disparaît pour toujours ;

d'autres conseillent de frotter la plaie avec de la fiente de porc.

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Il ne faut pourtant pas s'arrêter à la première opération, il est prudent de la renouveler plusieurs fois,

pour s'assurer qu'aucune partie malade n'a été oubliée.

 

S'il s'agit de jeunes arbustes à transplanter,

il serait utile de frotter même les racines, qui souvent s'en trouvent atteintes.

 

Si le sujet a déjà une certaine grosseur, il n'y a qu'à couper les branches à 25 ou 30 centimètres du tronc

et opérer sur les jeunes tiges comme sur un premier sujet.

 

Le puceron disparaîtra.

 

Ces procédés sont simples et pratiques, essayez-en et vous n'aurez qu'à vous en louer.

 

R. L.,

Membre de la Société d'Agriculture,

sciences et arts de la Dordogne.

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