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Source : La Dépêche de Brest 11 août 1893

 

Voici de nouveaux détails sur l'accident que je vous ai sommairement annoncé hier ;

 

M. Pol de Courcy, accompagné de sa sœur et de ses trois enfants, était allé hier matin rendre visite à un parent, qui habite la commune de Plouézoch.

Il s'en revenait, dans son breack-omnibus, se rendant à la propriété que M. de la Briffe, receveur particulier des finances à Morlaix, habite dans la commune de Ploujean.

Vers 11 h. 1/2 au moment où les voyageurs descendaient à une allure ordinaire la grande côte de Plouézoch, les chevaux, effrayés par le bruit d'une voiture de mareyeur, prirent le mors aux dents.

Quelques instants après, les guides cassaient entre les mains du conducteur, condamné ensuite à l'impuissance.

Accentuant encore leur vitesse, les chevaux, au lieu de continuer sur la route pour passer sur le pont du Dourduff, firent un brusque crochet, et en s'engageant dans un chemin de traverse, allèrent se jeter contre le pignon de la maison de Mme veuve Le Moal, débitante au Dourduff.

 

La sœur de M. de Courcy, âgée de 52 ans, fut tuée sur le coup.

M. de Courcy est blessé à la tête, a trois côtes enfoncées et la clavicule brisée.

Mlle de Courcy, âgée de 17 ans, et ses deux jeunes frères sont également blessés à la tête, ainsi que le cocher.

 

Les quatre voyageurs, quand on les releva, étaient sans connaissance.

Ils ont reçu les premiers soins, en attendant l'arrivée des trois médecins de Morlaix dans la maison do Mme veuve Le Moal.

 

Aujourd'hui, l'état des blessés est aussi satisfaisant que possible.

Les blessures quoique graves, ne sont pas mortelles, et, à moins de complications imprévues, tout danger est écarté.

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