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Fenêtres sur le passé

1924

Ils avaient fêté trop gaiement l'an neuf
à Ouessant

 

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Source : La Dépêche de Brest 8 mars 1924

 

La 1er janvier dernier, une querelle éclata à l'île d'Ouessant, dans le débit Guéguen, entre plusieurs consommateurs.

Des injures, les buveurs en vinrent bientôt aux mains.

La lampe éclairant le cabaret fut renversée et la bataille se poursuivit, dans la nuit.

 

L'un des plaignants, très excité, déclare qu'on l'a à moitié étranglé.

 

« Vous dîtes qu'on a éteint la lumière pour vous assassiner par strangulation, dit en riant le président.

Si c'est exact, il faut que vos adversaires se soient montrés bien maladroits, car il leur eût, été facile de vous stranguler complètement. »

 

Me Bodet, qui défend les deux inculpés, Noël Pennec, 24 ans, et Jean Guédès, 40 ans, dépeint avec humour la scène qui se déroula le premier jour de l'an dans le cabaret Guéguen.

Plaignants et inculpés étaient ivres.

Arrivés très tard en ce lieu, ils en étaient à leur septième tournée lorsque la bagarre éclata.

 

« Et savez-vous comment, dit-il, les plaignants saluèrent en entrant ceux qui sont, aujourd'hui, sur ce banc ? »

« Par l'élégant qualificatif de : Tas de vieux fayots pourris ! »

 

On rit dans la salle.

Le ministère public a lui-même le sourire.

Et le tribunal, édifié, condamne les deux prévenus à 16 francs d'amende.

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© 2018 Patrick Milan. Créé avec Wix.com
 

Dernière mise à jour - Mars 2022
 

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