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Fenêtres sur le passé

1939

Les anciennes troupes de la Marine
en garnison à Brest
- Article 5 sur 16 -

Les soldats gardiens
1971 - 1690

 

Les anciennes troupes de la Marine en garnison à Brest 5.jpg

Source : La Dépêche de Brest 24 mars 1939

 

Colbert veut assurer la garde des vaisseaux désarmés et celle des arsenaux par des troupes de la Marine.

Il crée pour cela, en 1671, des compagnies de « soldats-gardiens ».

Trois cents hommes sont prévus primitivement pour le port de Brest.

Ce nombre devait rapidement augmenter.

 

En fait, les soldats-gardiens peu à peu embarqueront sur des vaisseaux et en formeront la garnison.

 

Le détachement de Brest était logé au Château, dans la caserne de Plougastel, construite par Sourdeac, gouverneur de Brest en 1592.

 

Leur uniforme se composait d'un justaucorps de drap gris blanc, doublé d'étoffe bleue et garni de boutons d'étain, d'une culotte bleue et d'un chapeau de feutre à larges bords, galonné d'argent.

 

Dès les premiers jours de février 1687, des ambassadeurs siamois arrivent à Brest.

Ils sont logés à l'hôtel Saint-Pierre (aujourd'hui hôtel de la préfecture maritime).

Pour se rendre à une réception donnée à la Maison du Roi, ils doivent passer par la rue Saint-Pierre (devenue depuis et pour cela, rue de Siam).

Les « soldats-gardiens », mousquet au bras, l'épée au ceinturon, forment la haie sur leur passage tout au long de la rue.

 

Les ambassadeurs admirèrent la belle mine de la troupe et, lorsqu'ils quittèrent la France pour rejoindre leur lointain pays, la flotte qui les emmenait, composée de deux vaisseaux et trois flûtes, embarquait 600 soldats-gardiens de Brest.

Ceux-ci étaient chargés de nous assurer une occupation durable à Bangkok et à Merghi, les deux plus fortes places du Siam.

 

L'institution des soldats-gardiens ne survécut pas longtemps à son fondateur, et c'est le successeur de Colbert, Louis Phélipeaux, comte de Pontchartrain qui, en 1690, supprima cette troupe, dont l'existence fut à la vérité fort courte, mais bien remplie.

 

Les Brestois la regrettèrent car les soldats-gardiens, logés au Château, la plupart enfants du pays, étaient très disciplinés, menaient une vie retirée et ne créaient aucun scandale dans la ville.

 

MONTSECRET.

Article 6 - bientôt
Louis Phélipeaux, comte de Pontchartrain.jpg

Louis Phélipeaux, comte de Pontchartrain

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