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Deux frères Cariou de Tréouergat

Ernest Marie - Infanterie - Blessé de Guerre

Louis Marie - Coloniale - Gazé - Palestine

Cariou Louis Louis Marie H.jpg
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Remerciements à Madeleine Mercel

Collection

Cabon Kermarrec

Cariou Ernest Marie

Né le 5 Novembre 1893 à Tréouergat - Cabalan

Classe 1913 Matricule 264

Ajourné en 1913

Bon Absent en 1914

Incorporé le 9 Septembre 1914

118e Régiment d'Infanterie

151e Régiment d'Infanterie

le 14 Juin 1915

265e Régiment d'Infanterie

le 19 Juin 1915

Blessé le 1 Juillet 1916 à Fay devant Verdun

 

Proposé pour la Réforme n°1 le 7 Juin 1917

Raccourcissement de 4 cm

du membre inférieur droit

et légère diminution de la flexion du genou

suite de fracture oblique du fémur

Blessure de Guerre

Admis à la réforme n°1 avec gratification

le 18 Décembre 1917

Médaille Militaire

Croix de Guerre

Citation

Soldat Modèle et brave, a montré un mépris absolu

du danger en creusant un élément de tranchée

sous un feu violent d'artillerie.

A été blessé très grièvement à son poste

le 1 Juillet 1916 à Fay.

Historique 265e Régiment d'Infanterie

Fin Juin 1916

Sous le barrage d'artillerie qui la couvre,

l'attaque progresse, minute par minute,

selon le programme que ses chefs lui ont tracé.

Nos premières vagues de combattants atteignent

et dépassent le village,

Derrière eux, les « nettoyeurs » fouillent

les tranchées, les caves sous les ruines,

les casemates, les boyaux. Pendant qu'ils sont

à l'œuvre, une mitrailleuse, échappée au pilonnage

de nos canons, ouvre le feu sur un de nos groupes

qui passe.

 

C'est le commandant SERGENT,

suivi de son état-major, l'adjudant BOBINEAU

qui tombe, mortellement frappé ; mais, presque

aussitôt, assaillis par les grenadiers

de la 24e compagnie, les tireurs sont réduits

à l'impuissance, tandis que, marchant vers Fay,

le chef de bataillon et le capitaine adjudant-major

GELLY capturent, un peu plus loin,

un certain nombre de Boches en train

de prendre pour cible leurs compatriotes

qui se sont déjà rendus.

 

Notre invasion, d'ailleurs, a été si prompte,

si peu annoncée, que l'alarme n'a pu être donnée

à peu près nulle part chez l'ennemi.

« Ah ! les Français ! Déjà les Français ! » s'exclament

les médecins que nous surprenons dans la galerie

profonde de leur poste de secours.

Dix minutes après le départ des premières vagues

d'assaut, les prisonniers affluent.

Ils s'avancent vers nos lignes en groupes compacts.

Pâles, harassés, terrifiés, ils se hâtent, la tête basse, vers la captivité qu'ils appelaient

depuis des jours sous la grêle de nos obus, comme une délivrance, en ne l'espérant plus.

Quelques uns seulement se sont défendus, ou, sortant à l'improviste des rares sapes

dont l'orifice avait échappé aux nettoyeurs, ont tiré sur nos troupes par derrière.

La plupart ont capitulé sans résistance.

Beaucoup n'ont pas osé paraître.

Lorsque le 5e bataillon débouche à son tour sur le terrain conquis,

le commandant BELLAMY et le capitaine adjudant-major du PLESSIS

en trouvent encore une vingtaine blottis dans un abri intact et que leurs sommations

décident péniblement à remonter au jour.

Un par un, dans leur uniforme gris sale, les « bonnets plats » enfin se montrent.

Ils demandent pardon. Ils tendent en tremblant leurs armes.

Transis de peur, ils n'ont pourtant pas perdu la tête et chacun, de la main gauche,

porte, noué dans son mouchoir, l'indispensable pour un petit séjour en France.

Cependant, au-delà de Fay, dans les tranchées qui bordent le cimetière et

dans les boyaux qui mènent vers Assevillers, Belloy ou Estrées,

un certain nombre d'Allemands se cramponnent à leurs barrages.

La nuit venue, ils tiennent encore. Ils tentent même d'avancer.

Un nouvel effort s'impose pour les réduire. La compagnie BILLAUD, du 5e bataillon, est portée en ligne.

Son chef tombe.

Le sous-lieutenant MESNARD le remplace.

C'est un tout jeune officier ; mais il portera sans faiblir les responsabilités qui pour la première fois lui incombent.

Sa fermeté, les mesures judicieuses qu'il ordonne, nous assurent la possession du terrain conquis et nous font progresser de 300 mètres dans une importante tranchée.

Le soldat HUGUET qui mène la lutte est du reste un combattant de premier ordre : audacieux, infatigable, d'un sang-froid que rien ne déconcerte, il ne laisse à l'adversaire aucun répit, le refoule jusqu'au point qu'il faut atteindre et, lorsque le barrage y est établi, il refuse, quoique blessé, de quitter son poste.

Vers le cimetière, en même temps, le sous-lieutenant LANOË, à la tête de ses grenadiers entraînés par sa bravoure, oblige l'ennemi à prendre la fuite et termine, par ce beau succès, la première journée de victoire.

Le régiment a perdu 37 tués, dont deux officiers, et 198 blessés.

Il a capturé six cents Allemands ; et deux cents autres pour le moins, gisent, à jamais immobiles, au bord des tranchées, dans les sapes et sous les décombres du village.

Le reste s'est replié en désordre, abandonnant ses canons, ses mitrailleuses, ses lance-bombes, un abondant matériel de guerre et

des quantités considérables de munitions.

Le temps nous manque pour inventorier ce butin.

Il faut pousser notre avantage et la troupe est impatiente d'avancer.

Le beau travail de l'artillerie a exalté sa confiance : partout, sur son passage, elle a vu les réseaux de fil de fer balayés sans laisser presque de traces ; les abris écrasés et pleins de cadavres ; le sol labouré, éventré, fouillé, les défenses de l'ennemi réduites à néant ; les bois rasés comme par un formidable cyclone. Un instinct sûr lui fait deviner le désarroi des sens d'en face.

 

Elle sent que la trouée est faite, qu'il suffit d'aller de l'avant pour enfoncer les derniers obstacles, disperser les groupes épars qui tiennent encore les boqueteaux, les lisières des villages ou les carrefours des tranchées, et trouver devant soi le vide.

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Collection Cabon Kermarrec

Cariou Louis Marie

Né le 15 Janvier 1897 à Tréouergat Cabalan

Cultivateur

Classe 1917 Matricule 2293

Classé Service Armé le 24 Mai 1917

Incorporé le 3 Septembre 1917

2e Régiment d'Infanterie Coloniale

Soldat de 2ème classe

42e Régiment d'Infanterie Coloniale

9e Bataillon

le 15 Avril 1918

Parti aux Armées le 15 Avril 1918

412e Régiment d'Infanterie Coloniale

le 18 Juin 1918

Blessé par gaz le 10 Novembre 1918

Dépôt du 412e Régiment d'Infanterie Coloniale

le 3 Avril 1919

A été victime du Paludisme en Palestine*

Mis en congé de démobilisation 

le 24 Octobre 1919

Se retire à Tréouergat

Citation à l'ordre de la Brigade n°98 du 3 Août 1918

Excellent grenadier voltigeur.

Les 21 et 23 Juillet 1918 s'est particulièrement

fait remarquer par son entrain pour se porter

en avant et a été un très bel exemple

pour ses camarades.

Croix de Guerre étoile de Bronze

Médaille de la Victoire

Médaille Commémorative

 

 

L’infanterie des troupes du Levant

(Jacques Sicard)

Armes Militaria magazine numéro 156 (juillet 1998)

Le mandat français

Aux Troupes françaises du Levant (TFL),

créées le 28 octobre 1918,

succède en novembre 1919

l’Armée française du Levant (AFL)

du général Gouraud, la France ayant reçu

le mandat d’administrer la Syrie, ancien territoire turc.

La fin de la guerre sur le front européen permet l’envoi vers ces territoires de plusieurs régiments d’infanterie venus relever

les troupes britanniques qui ne demandaient qu’à y rester.

Ainsi débarquent successivement le 415e RI en mars 1919, le 412e RI (en juin), la Légion Arménienne, enfin la 156e DI

(général Dufieux) en novembre.

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Cariou Louis Louis Marie H.jpg

Collection Cabon Kermarrec

Famille Kermarrec 1932

 

Collection Cabon Kermarrec

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