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Jean Petton - Tréouergat - Ploumoguer
Infanterie
Remerciements à Madeleine Mercel
Collection
Madeleine Simier Poullaouec
Petton Jean
Né le 26 Mars 1880
à Ploumoguer - Bourg de Lamber
Classe 1900 Matricule 1367
Forgeron
Résidant à Tréouergat - Bourg
Rappelé à l'activité le 3 Août 1914
32e Régiment d'Infanterie Coloniale
Aux Armées le 7 Août 1914
Prisonnier à Maubeuge
le 7 Septembre 1914
Interné au camp de Minden
Rapatrié par l'Armistice
Arrivé à Nantes le 18 Décembre 1918
Démobilisé le 23 Février 1919
Se retire à Tréouergat - Bourg
Campagne contre l'Allemagne
Intérieur
du 3 Août 1914 au 6 Août 1914
aux Armées
du 7 Août 1914 au 6 Septembre 1914
Captivité
du 7 Septembre 1914 au 17 Décembre 1918
Intérieur
du 18 Décembre 1918 au 22 Février 1919
Historique du 32e Régiment d'Infanterie Coloniale
MAUBEUGE
LA CAPITULATION
7 septembre 1914
L'ennemi a progressé au N.-E. de la place.
Les 13ème et 15èmes Compagnies sont en réserve au fort d'Hautmont.
Le détachement LECARPENTIER occupe des tranchées
au N. de la route Rousies – Ferrière-la-Grande.
Les autres unités sont sur leurs emplacements de la veille.
Vers midi, le drapeau blanc est hissé sur le clocher de l'Église de Maubeuge,
les troupes reçoivent l'ordre de suspendre toute attaque.
Néanmoins le bombardement de la ville et de ses abords est continué jusqu'à la nuit
par l'artillerie allemande.
Nos hommes le subissent avec calme sur leurs positions ; plusieurs sont tués,
d'autres blessés ;
le fort Leveau est détruit par les obus de 480.
On reconnait là les procédés de nos ennemis ; procédés barbares et sauvages
qui consistent à faire le plus de mal possible à un ennemi
même désarmé ; procédés « Boches » si loin de ceux d'une nation civilisée.
Vers 19 heures, dans le 1er secteur,
une colonne ennemie débouche du calvaire de Douzies, s'apprêtant à attaquer le village
malgré le drapeau blanc hissé sur les tranchées.
Le Général Commandant la Réserve Générale qui traverse Douzies à ce moment-là, indique au Lieutenant-Colonel FRANQUET
l'interprétation qui doit être donnée à l'ordre du Gouverneur :
« suspendre toute attaque ne veut pas dire de ne pas se défendre si l'on est attaqué ».
En conséquence, toutes les mesures sont prises aussitôt pour résister à l'attaque ennemie ; mais avant que celle-ci ne se soit produite,
le Chef de bataillon DIÉTRICH reçoit un nouvel ordre du Général VILLE lui prescrivant, après entente avec un général allemand,
de faire rentrer tout le monde dans les cantonnements.
Pendant que nos hommes exécutent cet ordre, des sections de mitrailleuses ennemies pénètrent dans Douzies et ouvrent le feu sur eux ; nous perdons là 15 tués ou blessés.
Les interventions successives et énergiques du Lieutenant-Colonel FRANQUET auprès des différents officiers allemands parvinrent enfin à arrêter l'effusion de sang.
Vers 18 heures 30, l'État-Major et le 2ème Bataillon du 32ème Colonial sont faits prisonniers et désarmés.
Au moment de la reddition tout l'avoir de la caisse régimentaire a été distribué aux officiers et sous-officiers tant en solde acquise
qu'en avances qui ont été remboursées par la suite.
La capitulation de la place avait été signée dans l'après-midi.
Le lendemain, 8 septembre 1914, la garnison de Maubeuge défilait devant le vainqueur et prenait le chemin des prisons de l'ennemi
dans lesquelles elle devait, pendant plus de quatre ans, souffrir les pires privations et subir un régime qu'un peuple civilisé se déshonore d'imposer à des vaincus tombés après s'être honorablement défendus.
Les misères subies par nos hommes en Allemagne pendant leur captivité n'ont pas leur place dans ce court historique ; elles font,
et elles feront encore, l'objet de publications spéciales qui éclaireront d'un jour nouveau la mentalité du peuple allemand
et ce ne sera pas sans un étonnement profond que l'on constatera, chez nos ennemis, tant de barbarie, de bassesse et de lâcheté
à côté de qualités de premier ordre.
Puissions nous ne pas regretter un jour d'avoir permis à l'Allemagne de vivre encore, en tant que nation, au milieu des peuples civilisés.
Collection Madeleine Mercel