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Famille Le Rest
Concours des Grandes Familles au Front
Parcours détaillés
des neufs fils et des trois gendres
de Ambroise Marie Le Rest
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Famille
Lauréate du Concours
des
Grandes Familles au Front
1914 - 1920
Remerciements à Madeleine Mercel
Famille Le Rest de Plouvien
Ambroise Le Rest est le père de 17 enfants.
Marié 2 fois.
9 fils et 3 gendres de Ambroise Le Rest seront mobilisés entre 1914 et 1920.
Le Rest Michel Jean François Marie
-
né le 24 Juin à Guisseny
-
né le 21 Avril 1885 à Plabennec
-
Mort pour la France
-
né le 3 Avril 1891 à Plabennec
-
Mort pour la France
Le Rest Jean François Théophile
-
né le 7 Septembre 1892 à Plabennec
-
né le 14 Janvier 1894 à Plabennec
-
né le 20 Mars 1896 à Plouvien
-
né le 8 Octobre 1897 à Plouvien
-
né le 29 Décembre 1898 à Plouvien
-
né le 21 Avril 1873 à Lannilis
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-
né le 3 Avril 1900 à Plouvien
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né le 30 Novembre 1898 à Plouvien
-
né le 18 Septembre 1886 à Lannilis
Collection Jean François Le Rest
Le Rest Michel Jean François Marie
né le 24 Juin 1875 à Guisseny
Classe 1895 Matricule 1542
Services Auxiliaires
Varices volumineuses
Classé Service Armé le 9 Mars 1914
Rappelé à l'activité le 18 Janvier 1915
87e Régiment d'Infanterie Territoriale
211e Régiment d'Artillerie Territoriale
le 1 Septembre 1915
9e Régiment d'Infanterie Territoriale
le 20 Septembre 1917
12e Régiment d'Infanterie Territoriale
le 27 Septembre 1917
Soldat de 1ère classe le 1 Novembre 1918
Démobilisé le 2 Janvier 1919
se retire à Plouvien
Campagne contre l'Allemagne
du 18 Janvier 1915 au 1 Janvier 1919
aux Armées
du 1 Septembre 1915 au 2 Janvier 1919
Médaille de la Victoire
Médaille Commémorative
Le Rest Ambroise
né le 21 Avril 1885 à Plabennec
Classe 1905 Matricule 985
Ajourné en 1906
Exempté en 1907
Faiblesse générale
Reconnu Bon pour le Service le 15 Décembre 1914
Incorporé le 23 Février 1915
151e Régiment d'Infanterie
Soldat de 2ème classe
Tué à l'ennemi le 25 Septembre 1915
à Aubérive sur Suippes (Marne)
Inhumé le 30 Septembre 1915
Cimetière Ouest Mourmelon le Grand
Campagne contre l'Allemagne
du 23 Février 1915 au 25 Septembre 1915
Mort pour la France
Monument aux Morts de Plouvien
Cimetière Ouest Mourmelon le Grand
2644 tombes individuelles 1 ossuaire de 41 corps
Le Rest Jean Louis
né le 3 Avril 1891 à Plabennec
Classe 1911 Matricule 1970
Incorporé le 8 Octobre 1912
48e Régiment d'Infanterie
Soldat de 2ème classe
Décédé le 9 Septembre 1915
à Senuc Grandpré (Ardennes)
Suite de blessures de guerre
Inhumé au cimetière militaire de Grandpré
(avis de la Croix Rouge du 5 Novembre 1915)
Jugement déclaratif du décès le 20 Décembre 1918
Campagne contre l'Allemagne
du 2 Août 1914 au 9 Septembre 1915
Mort pour la France
Monument aux Morts de Plouvien
Le Rest Jean François Théophile
né le 7 Septembre 1892 à Plabennec
Classe 1912 Matricule 2541
Engagé Volontaire pour 3 ans le 14 Avril 1913
6e Régiment de Hussards
Hussard de 2ème classe
Hussard de 1ère classe le 13 Juillet 1914
Parti aux Armées le 15 Janvier 1918
Ordonnance
17e Régiment de Dragon
le 1 Février 1918
Dragon de 1ère classe
Démobilisé le 24 Mars 1919
se retire à Plouvien
Campagne contre l'Allemagne
du 2 Août 1914 au 24 Mars 1919
Intérieur
du 2 Août 1914 au 15 Janvier 1918
aux Armées
du 16 Janvier 1918 au 24 Mars 1919
Médaille de la Victoire
Médaille Commémorative
Historique du 17e Régiment de Dragons
PÉRIODE DES RAIDS ET DES COMBATS POUR ARRÊTER L'ENNEMI (Mars 1918‐juillet 1918.)
Pendant toute cette période, le Régiment est commandé par le Colonel De LA TEILLAIS, nommé au 17e en Mars.
Le 23 Mars, le front était rompu, PARIS menacé.
Le 17e Dragons qui était près de ROMILLY, d'un bond se porte dans la région de MOREUIL, couvrant 267 kilomètres en huit jours, prêt à entrer en ligne,
mais d'autres Troupes ont déjà enrayé l'avance Boche.
Du reste un péril nouveau surgit, l'ennemi lance une nouvelle offensive en direction de CALAIS, bousculant les Portugais,
mettant en péril les Forces Anglaises des FLANDRES.
On jette dans la brèche le 11e Corps de Cavalerie, le 17e Dragons court à la bataille des Monts de FLANDRE, en cinq jours il couvre 228 kilomètres.
Il arrive à pied d'oeuvre le 16 Avril, harassé mais prêt à tout, monte au coucher du soleil sur les pentes de la LEVRETTE (près BAILLEUL)
à son poste de combat, et toute la nuit la pelle et la pioche à la main, il travaille, donnant la mesure d'une énergie morale et physique qui pourra être égalée, mais non surpassée.
La Cavalerie Française est arrivée, l'avance allemande est brisée, le flot vient mourir à ses pieds, le Fantassin ennemi n'ose pas aborder nos Cavaliers, il espère que le bombardement en aura raison, mais c'est en vain, l'attaque boche n'ose pas déboucher.
Le 17e Dragons a rempli sa mission, il n'a pas cédé un pouce de terrain.
Au bout de quelques jours il remet intact au Groupe Cycliste le secteur qu'il a reçu l'ordre de garder et passe en deuxième position.
Il semblerait qu'après cet énorme effort, le régiment ait droit à un repos bien gagné, mais le moment est trop grave pour qu'on éloigne de la bataille
les troupes d'élite, et le 25 Avril la 14ème B. D. reforme un Bataillon à pied qui remonte en ligne, sous les ordres du Colonel De LA TEILLAIS ;
sous le bombardement les Cavaliers redeviennent Sapeurs.
Le 4 Mai la Compagnie CLERMONT perd un Maréchal des logis et deux Cavaliers, elle a trois blessés, mais cette fois encore elle remet le 5 Mai au 116e Bataillon de Chasseurs à pied, le terrain inviolé dont on lui a confié la garde.
Depuis le 22 Mars le Régiment a fourni deux chevauchées énormes et deux fois, il a arrêté l'ennemi.
Il peut retourner fièrement aux cantonnements d'arrière se reformer pour de nouveaux combats.
Il a bien mérité du pays.
Les vingt‐deux citations du Régiment, les Ordres divers le prouvent. « Vous êtes là, l'ennemi ne passera pas »,
a dit à ses Troupes le Général De MITRY, Commandant le D. A. N., et en effet, l'ennemi n'est pas passé.
Mais le 28 Mai, la nouvelle arrive de la rupture du front de L'AISNE.
Les Armées allemandes, dans une ruée plus formidable encore que les précédentes, poussent vers La MARNE et vers L'OURCQ.
PARIS est de nouveau menacé.
Appelé à l'aide, le 11ème Corps de Cavalerie va renouveler sa marche foudroyante des FLANDRES.
Parti de la région de NEUFCHÂTEL, il avait le 30 Mai ses avant‐gardes sur L'OURCQ, entrait dans la bataille au milieu des Troupes en pleine retraite,
et arrêtait la déroute.
Après avoir couvert 224 kilomètres en cinq jours et trois nuits, le Régiment, augmenté de deux Escadrons du 26ème Dragons, recevait le 1er Juin 1918,
à 20 heures, l'ordre d'aller relever un Régiment d'Infanterie en retraite.
Il fallait occuper, en tout état de cause, la voie ferrée Nord‐ouest Sud‐est à deux kilomètres Ouest de FAVEROLLES.
Or cette voie ferrée avait été abandonnée dans la retraite par le Régiment d'Infanterie qu'on allait relever.
Il fallait donc de nouveau reporter jusque‐là notre ligne.
Dans l'entrevue que le Colonel De LA TEILLAIS qui commandait les six Escadrons de la 14ème B. D. eut à la ferme du BOURCQ avec le Colonel d'Infanterie
qu'il relevait, celui‐ci manifesta sa stupéfaction qu'on imposât une pareille tâche sur un front de deux kilomètres et demi à trois cents Cavaliers.
La valeur de ces trois cents hommes devait suppléer à leur petit nombre.
Le P. C. du Colonel du 17ème est de suite porté à 1500 mètres plus avant.
Après deux kilomètres de montée à pied, arrivés à minuit à hauteur des lignes d'Infanterie, les Escadrons les dépassaient, attaquaient de suite
sur deux lignes, sautaient la voie ferrée, au jour on constatait que les Boches s'étaient retirés à deux kilomètres au delà.
Leur avance sur ce point était ainsi arrêtée définitivement, mais ailleurs elle continuait, aussi le lendemain, le Régiment, remplacé par de l'Infanterie,
était porté d'urgence dans la région de MONTMARLET où, formant un Bataillon aux ordres du Commandant LEVÉ, il marquait encore la limite d'avance
de l'ennemi.
Après un repos et des marches de regroupement, le 14 Juillet, le 11e Corps de Cavalerie se porte de la région de LAGNY dans celle de NANTEUIL
pour s'opposer là aussi à la progression ennemie.
Le 17e Dragons à ce moment va occuper les lisières de la forêt de VILLERS‐COTTERÊTS où l'avance ennemie vient mourir et dès le 22 il commence la marche en avant qui va le conduire aux portes de BRUXELLES.
Le 18 Juillet, le régiment reçoit et exécute l'ordre de passer la nuit avec ses chevaux entre les lignes américaines et les lignes allemandes, en avant du réseau américain.
PÉRIODE DE LA GUERRE DE MOUVEMENT CONTRE L'ENNEMI EN RETRAITE (Juillet 1918‐11 Novembre 1918.)
La Guerre de Mouvement, espérée depuis quatre ans, va montrer que les Cavaliers à pied du 17e Dragons ont conservé
toutes leurs qualités de Cavaliers à cheval.
Ils forment des avant‐gardes, des patrouilles de liaison avec l'Infanterie, des Escadrons de Reconnaissance; d'abord dans la direction de FÈRE‐en‐TARDENOIS jusqu'au 1er août, puis avec l'Armée DEBENEY au Sud de MONTDIDIER, chaque jour c'est une nouvelle progression,
chaque jour quelques kilomètres du pays de FRANCE repris à l'ennemi.
Dans la région de FÈRE‐en‐TARDENOIS, les patrouilles du 17e rendent de grands services à l'Armée Américaine,
qui exprime à plusieurs reprises son admiration.
Le 17e Dragons revoit le clocher, de BRETEUIL, il passe L'AVRE, il coopère le 10 Août à l'attaque du 302ème R. I. sur GRIVESNE‐BOULLANCOURT.
Dans la nuit suivante, l'Infanterie étant dépassée, le 17e, sur l'ordre du Colonel, attaque et enlève contre la voie ferrée,
l'énorme ravin à l'Est de MARQUIVILLERS.
Ce ravin qui était défendu par des mitrailleuses est alors livré à l'Infanterie.
C'est chaque jour le bivouac et souvent le ravitaillement manque.
Qu'importe, quelques jours de repos suffiront pour retremper les corps, quant au moral, les revers d'hier ne l'ont pas effleuré, le succès d'aujourd'hui l'exalte. Aussi le 18 Septembre, la Division est de nouveau prête, elle monte à cheval et se porte dans la région de CASSEL‐STEENWOORD pour participer
à l'offensive belge, sous les ordres de Sa Majesté le Roi des Belges.
Survolé dès la première nuit par des avions, le 1er Escadron au bivouac est décimé, en quelques minutes trois bombes lui tuent dix hommes et trente‐sept chevaux, et lui blessent onze Cavaliers et quarante chevaux.
Cependant le Régiment suit pas à pas la progression par des chemins chaotiques dans un pays bouleversé.
Le 30 Septembre et le 1er Octobre, il cherche sous le bombardement une fissure dans la ligne, mais arrêté dans son élan par des difficultés matérielles insurmontables, il attend à l'Ouest de L'YSER le résultat d'une nouvelle préparation d'Artillerie.
L'attaque reprend en effet le 15 Octobre et jusqu'au 20, progressant chaque jour, atteint La LYS.
Les Escadrons CLERMONT et De RANCOURT ont pour mission d'assurer une liaison étroite avec l'Infanterie et de la dépasser par ses éléments avancés
dès que le canal sera franchi.
Ce passage s'effectue le 9 Novembre, le 11 au matin le Régiment va sauter L'ESCAUT pour courir à la poursuite quand l'ordre arrive de rester sur place.
Le Boche demande grâce.
Hélas ! Il a échappé à la pointe de nos lances.
La Cavalerie n'a pas pu recueillir le fruit de ses labeurs et de ses peines, elle n'a pas eu la joie de la chevauchée finale, mais elle a la fierté d'avoir
par sa belle humeur, par sa discipline, par son ardeur au combat, largement contribué au succès, et partout où ses éléments se sont mélangés
à ceux des autres armes, ils y ont fait battre les pouls, et plus fort, et plus vite, comme le fait un sang pur et généreux qu'on vient de transfuser.
Le Rest Auguste
né le 14 Janvier 1894 à Plabennec
Classe 1914 Matricule 557
Incorporé le 8 Septembre 1914
Équipages de la Flotte
2ème dépôt Brest
Apprenti Marin
Matelot de 3ème classe le 1 Septembre 1915
Matelot de 2ème classe le 22 Septembre 1916
Matelot de 1ère classe Infirmier le 1 Juillet 1918
Démobilisé le 6 Juillet 1919
se retire à Plouvien
Campagnes
2ème Dépôt des Équipages de la Flotte Brest
du 7 Septembre 1914 au 3 Novembre 1914
1er Régiment de Marins
du 3 Décembre 1915 au 1 Février 1917
Navire Hôpital La Navarre
du 1 Février 1917 au 10 Mai 1919
2ème Dépôt des Équipages de la Flotte Brest
du 20 Mai 1919 au 6 Juillet 1919
Médaille d'Honneur des épidémies en bronze
Journal Officiel du 25 Janvier 1920
Source Marine Nationale - Yves Dufeil – Franck Le Bel – Marc Terraillon
Navire Hôpital LA NAVARRE
Décembre 1916 – 15 juin 1917 :
peu employé, effectue seulement 2 voyages.
Juillet 1917 – septembre 1917 :
indisponible, mauvais état des chaudières.
Octobre 1917 :
indisponible, mauvais état des chaudières,
reste inscrit comme navire-hôpital après l’armistice.
17 janvier 1918 :
arraisonné par un sous-marin ennemi en Mer Egée.*
Après inspection par un officier allemand, accompagné du délégué espagnol,
aucune violation n’est relevée, il poursuit sa route sans encombre.
12 Avril 1918 :
arraisonné par un sous-marin allemand.*
Après le 11 novembre 1918 :
utilisé comme transport mixte de troupes et de blessés
au retour de l’Adriatique et de la Mer Noire
1919 :
il est un des rares navires marchands français
à participer aux opérations de la Mer Noire.
Février 1919 :
indisponible, mauvais état des chaudières.
06 mars 1919 :
quitte Toulon pour rapatrier des soldats serbes.
09 mars 1919 :
escale à Corfou.
10 mars 1919 :
débarque les troupes à Raguse.
11 mars 1919 :
quitte Raguse, effectue le périple Corfou – Salonique – Constantinople – Constantza – Odessa – Constantinople – Salonique – Odessa.
10 avril 1919 :
arrive à Sébastopol.
11 avril 1919 :
une bombe explose sur le vapeur russe Rion, servant de dépôt aux réfugiés russes non-révolutionnaires en instance de départ, suite à un attentat.
Environ 70 blessés sont amenés à bord de LA NAVARRE.
14 avril 1919 :
quitte Sébastopol pour Novorossisk avec 52 réfugiés russes rescapés
de l’attentat et restés à bord (24 hommes, 13 femmes, 15 enfants).
15-17 avril 1919 : à Novorossisk.
19-27 avril 1919 : Constantinople.
29-01 mai 1919 : Novorossisk.
03-04 mai 1919 : Constantinople.
06-09 mai 1919 : Salonique.
14 mai 1919 : à Marseille puis Toulon.
* Le 17 Janvier 1918, le navire hôpital LA NAVARRE
fut arraisonné par le sous-marin allemand UC 23
Rapport du capitaine
Le 17 Janvier 1918 à 21h00, par 39°22 N et 24°28 E,
un coup de canon nous a invités à stopper.
Envoyé une embarcation sur le sous-marin allemand.
Un officier et deux hommes armés prennent place à bord
et viennent inspecter LA NAVARRE.
Reçus à la coupée par l’officier Délégué Ignacio Cayetano Ojeda
et conduits à la passerelle où je leur donne le nom du navire,
sa nationalité, son tonnage et son âge.
Accompagnés du délégué espagnol et du Médecin Chef,
ils procèdent à la visite des hôpitaux qui se termine à 21h55.
L’embarcation reconduit les Allemands à leur bord
et le commandant du sous-marin fait connaître
que LA NAVARRE peut continuer sa route.
Remis en route à 22h10. Les relations entre l’officier allemand
et moi ont été courtoises.
Rapport du lieutenant
Quitté LA NAVARRE à 21h10 dans une embarcation armée par quatre hommes.
Le sous-marin était en demi-plongée, mais émerge complètement à notre approche.
Accosté.
Un officier et deux marins armés de revolvers embarquent et je les conduis sur LA NAVARRE.
Chemin faisant, l’officier me demande le tonnage du navire, le nombre d’hommes d’équipage et de passagers et le chargement.
Il me demande aussi pourquoi on n’a pas stoppé immédiatement au coup de canon.
Je lui réponds que le signal lumineux qu’ils nous ont fait étant indistinct, nous n’avons pu le déchiffrer immédiatement.
La conversation continue alors sur un ton anodin.
Il me demande mon opinion sur la durée probable de la guerre.
Je lui réponds qu’en France le moral est excellent et que nous envisageons la prolongation de cette guerre pendant encore deux années.
Pendant le trajet retour, l’officier me complimente sur la bonne tenue du navire.
Il me confie qu’il est lui-même officier de réserve et qu’avant la guerre, il naviguait sur des paquebots identiques au notre.
Il me dit qu’il a remarqué que nos navires hôpitaux étaient fort nombreux.
Je lui répondis que les troupes du corps expéditionnaire étant fort nombreuses, elles nécessitaient un service d’évacuation important.
Le sous-marin émerge de nouveau et il me quitte en me disant en français « Bon voyage ! »
Le sous-marin était de grande dimension et possédait un kiosque haut et spacieux sur l’arrière.
Sur l’arrière du kiosque se trouvait un canon ne dépassant pas 80 mm.
On voyait aussi deux tubes lance-torpilles sur l’arrière, mais aucun dispositif de mouillage de mines.
« Le lieutenant, dans l’obscurité, ne s’est pas rendu compte que le sous-marin était stoppé à contre-sens de LA NAVARRE. Il a pris l’avant du sous-marin pour l’arrière. »
Il ajoute :
Ce sous-marin est du type U 41. C’est probablement le sous-marin aperçu le matin par LE POIGNARD (LV de Maurepas)
qui escortait un convoi de Salonique à Thébouki.
La position était 39°15 N et 24°21 E.
Il avait aussitôt plongé, laissant derrière lui une trace qui avait permis un grenadage, sans conséquences semble-t-il.
C’est aussi sans doute le sous-marin qui a arraisonné le navire-hôpital italien ITALIA, le même jour à 18h30
par 39°26 N et 24°24 E à 5 milles de l’île Piperi.
Un officier allemand, qui parlait mal anglais, avait procéder à une visite du navire.
Il avait demandé aux Italiens quand ils pensaient que cette guerre finirait.
Il lui avait été répondu qu’on en savait pas plus que lui sur ce sujet.
Il avait aussi déclaré qu’il était étrange de voir autant de navires hôpitaux se diriger vers Salonique.
Les Anglais pensent que c’est le sous-marin qui a coulé le pétrolier TROCAS le 19 Janvier par 39°07 N et 24°48 E.
C'est bien UC 23 qui est concerné.
En tout cas dans cette affaire il a scrupuleusement et fort courtoisement appliqué les directives à l'égard des navires-hôpitaux
* Le 12 Avril 1918, le navire hôpital LA NAVARRE fut arraisonné par le sous-marin allemand UB 50, Kplt Franz Becker.
Il était sur le chemin du retour au terme d'une patrouille d'un peu plus d'un mois commencée le 14 mars
et qui allait s'achever à Cattaro le 16 avril.
La Navarre en route de Toulon vers Salonique a été contrôlé et fouillé ; tout étant en ordre il a été laissé libre.
Rapport du capitaine
" Le 12 Avril 1918 à 18h30, faisant route au S60W, le jour étant à son déclin, par 35°52 N et 15°22 E (ou 13°22) notre attention fut attirée par le bruit de détonations successives.
Stoppé immédiatement et aperçu dans le NE le kiosque d'un sous-marin se dirigeant vers nous en demi plongée et signalant au scott : "Wir seelen boot "
Envoyé une embarcation montée par 4 hommes et un officier qui ramène à notre bord un officier allemand et un matelot sur le bonnet duquel on peut lire U.Boot Flotille Mittelmeer.
Ils sont reçus à la coupée par le capitaine de corvette Ignacio Cayetano Ojeda, délégué espagnol, et sont conduits à la passerelle où ils reçoivent les informations officielles sur le navire, l'équipage, les passagers et les marchandises.
À leur demande, ils procèdent à la visite des locaux affectés au service de l'hôpital, accompagnés par le médecin en chef et le délégué espagnol.
Les infirmiers sont à leurs postes de service et les passagers à leurs postes de couchage.
La visite s'effectue sans incident et se termine vers 20h00.
L'officier et le matelot allemands sont ramenés à leur bord et le sous-marin, qui pendant l'arraisonnement s'était tenu en surface par le travers bâbord à toute petite distance, s'éloigne vers le nord et disparaît dans la nuit en une minute.
Voici la silhouette du sous-marin dont la longueur est d'environ 70m et qui porte un canon à l'avant du kiosque qui parait d'assez fort calibre, 75mm marine.
L'arraisonnement s'est fait en français, l'officier allemand connaissant suffisamment cette langue.
Le matelot parlait un espagnol très correct et a eu une conversation sans importance avec le capitaine de corvette Ojeda.
Il n'y a pas eu de conversation privée ou de réflexions échangées entre l'officier allemand et l'officier montant l'embarcation.
Mais les relations entre l'officier ennemi et nous ont été correctes.
LA NAVARRE a repris sa route à 20h08."
Le Rest Joseph Marie
né le 20 Mars 1896 à Plouvien
Classe 1916 Matricule 1943
Incorporé le 8 Avril 1915
47e Régiment d'Infanterie
Soldat de 2ème classe
Parti aux Armées le 21 Juillet 1916
5e Régiment d'Artillerie
le 26 Novembre 1917
4e Régiment d'Artillerie Coloniale
le 13 Mai 1919
Démobilisé le 13 Septembre 1919
se retire à Plouvien
Campagne contre l'Allemagne
du 8 Avril 1915 au 12 Septembre 1919
Intérieur
du 8 Avril 1915 au 20 Juillet 1916
aux Armées
du 21 Juillet 1916 au 11 Novembre 1918
Intérieur
du 12 Novembre 1918 au 12 Septembre 1919
Médaille de la Victoire
Médaille Commémorative
Historique du 47e RI
Bataille de la Somme.
Lorsque cette attaque se produit le 4 septembre 1916, le 47e est en réserve.
Dans l'après-midi, le 3e bataillon est poussé en soutien des Régiments plus avancés.
La 10e Compagnie participe à l'attaque du fortin de Chilly,
qui se rend dans la matinée du 5.
À ce moment, le 1er bataillon passe en 1ère ligne
pour attaquer les tranchées au sud de Chaulnes.
L'affaire commence à 11 heures.
Quoique les brèches soient rares et malgré le feu violent de l'ennemi l'objectif est atteint, mais les contre-attaques ennemies
déciment les survivants et les débris du bataillon reviennent dans nos lignes.
Le Régiment reste dans ce secteur jusqu'au 8 octobre, il est alors renvoyé dans la région de Cantigny,
puis ramené en première ligne dans la nuit du 11 au 12 dans les bois au nord de Chaulnes.
Le 13, à 5 heures du matin, l'ennemi l'attaque.
La résistance de front des 1er et 2e bataillons, du 3e sur le flanc, arrête les progrès de l'ennemi
que rejettent les contre-attaques des 5e, 7e, 9e Compagnies.
Le 16 octobre, le 47e est relevé et, après quelques jours de repos, il est envoyé dans le secteur entre Chilly et Chaulnes
Il y reste dans la boue jusqu'au 15 novembre.
Le 15 novembre, il est envoyé au repos dans la région Maignelay-Tricot.
Il revient en ligne le 13 décembre devant Chaulnes et y lutte contre la boue autant que contre l'ennemi jusqu'au 1er janvier 1917.
Dans la nuit du 1er au 2 janvier, le Régiment est relevé.
Par Hangest-en-Santerre, Sourdon, Viefviller, villages où il cantonne, il arrive près du camp de Crèvecœur,
se repose du 6 au 11 et manœuvre du 12 janvier au 7 février.
Le 8, il repart pour le front, par étapes et, du 10 février au 4 mars participe a des préparatifs d'attaque près de Tilloloy,
malgré la vivacité du froid.
Le 5 mars, il relève le 25e R.I. dans le parc de Tilloloy, y reste jusqu'au 10 et reprend les travaux du 10 au 16.
Le Rest Jean François Marie
né le 8 Octobre 1897 à Plouvien
Classe 1917 Matricule 1872
Incorporé le 7 Janvier 1916
62e Régiment d'Infanterie
Soldat de 2ème classe
77e Régiment d'Infanterie
le 26 Mars 1918
137e Régiment d'Infanterie
le 16 Avril 1918
120e Régiment d'Infanterie
le 27 Avril 1919
Démobilisé le 17 Septembre 1919
se retire à Plouvien
Campagne contre l'Allemagne*
du 7 Janvier 1916 au 16 Septembre 1919
Médaille de la Victoire
Médaille Commémorative
* pas de trace de présence au front
Le Rest Etienne Louis
né le 29 Décembre 1898 à Plouvien
Classe 1918 Matricule 1585
Incorporé le 1 Mai 1917
au 2e Dépôt des Équipages de la Flotte
Apprenti Marin
Matelot de 2ème classe Infirmier le 1 Avril 1918
Démobilisé le 1 Mai 1920
se retire à Plouvien
Campagne contre l'Allemagne
du 1 Mai 1917 au 24 Octobre 1919
Collection Janine Bodénes
Collection Janine Bodénes
Carte de Claude Terrom
de Plouguin
Gouriou Jean Yves Marie
né le 21 Avril 1873 à Lannilis
Marié en 1908
Classe 1893 Matricule 2694
Rappelé à l'activité le 3 Décembre 1914
11e Escadron du Train des Équipages Militaires
Classé Services Auxiliaires
Blessure de guerre
Fracture compliquée de la jambe gauche
arrachement de la malléole tibiale
Fracture du péroné
Proposé pour une gratification renouvelable
Maintenu Services Auxiliaires le 10 Juillet 1917
Démobilisé le 9 Janvier 1919
se retire à Lannilis
Campagne contre l'Allemagne
du 3 Décembre 1914 au 5 Avril 1917
Mobilisé ne faisant pas partie du Concours des Grandes Familles - Incorporation après 1919
Le Rest Yves Marie
né le 3 Avril 1900 à Plouvien
Classe 1920 Matricule 332
Incorporé le 16 Mars 1920
110e Régiment d'Artillerie Lourde
Soldat de 2ème classe
130e Régiment d'Artillerie Lourde
le 1 Octobre 1920
Démobilisé le 15 Mars 1922
se retire à Plouvien
Occupation des Pays Rhénans
du 1 Juin 1920 au 25 Mars 1922
Mobilisé ne faisant pas partie du Concours des Grandes Familles - Gendre en 1927
Quintric François
né le 30 Novembre 1898 à Plouvien
Classe 1918 Matricule 1630
Incorporé le 1 Mai 1917
42e Régiment d'Artillerie de Campagne
56e Régiment d'Artillerie de Campagne
le 22 Mai 1918
38e Régiment d'Artillerie de Campagne
le 25 Mars 1919
143e Régiment d'Artillerie de Campagne
le 9 Mai 1919
242e Régiment d'Artillerie de Campagne
le 3 Décembre 1919
Campagne contre l'Allemagne
du 2 Mai 1917 au 23 Octobre 1919
Intérieur
du 2 Mai 1917 au 23 Mars 1918
aux Armées
du 24 Mars 1918 au 10 Février 1919
Armée d'Orient
du 11 Février 1919 au 20 Avril 1919
Intérieur
du 21 Avril 1919 au 23 Octobre 1919
Médaille de la Victoire
Médaille Commémorative
Historique du 56e Régiment d'Artillerie de Campagne
LA BELGIQUE (Avril – juin 1918)
SECTEUR DU MONT KEMMEL (Mai 1918)
Embarqué dans les environs de Belfort fin mars 1918, le 56e , deux jours après, arrive à Estrées Saint-Denis derrière le front de Montdidier.
Grâce à l'énergie des troupes alliées l'ennemi est arrêté.
Mais la course à la mer reprend pour la deuxième fois et le Régiment fait une série de longues étapes pour venir secourir nos amis
et garder inviolé ce reste des Flandres françaises, où Belges et Anglais rivalisent de courage et d'endurance.
La situation est très grave, le Grand État-Major allemand sait qu'il joue sa derrière carte, que l'issue de la guerre
est liée au sort de cette offensive.
Aussi concentre-t-il tous ses efforts sur ce point.
De haute lutte il vient de conquérir le Mont Kemmel.
Il ne lui reste plus que la ligne des monts à prendre pour atteindre la mer : Mont Rouge, Mont Noir,
Mont des Cats (célèbre par le couvent des Trappistes qui contient une bibliothèque incomparable).
Sur ces positions l'ennemi a braqué toute son artillerie disponible, au prix de pertes fantastiques, renouvelant sans cesse
par des régiments venus de Russie ses divisions anéanties ;
il procède à des attaques continuelles ; c'est à la défense de ce secteur que le 56e va avoir l'honneur de participer.
L'infanterie de la 31e D. I. (81e R. I., colonel RONDENAY, 96e R. I., lieutenant-colonel PROTEAU) est déjà en ligne devant Locre et Dranoutre.
Le 28 avril au soir, le Régiment met en position en vue du Mont Kemmel, la bataille fait rage,
l'artillerie déverse des tonnes d'explosifs et d'obus toxiques.
Attaques et contre-attaques se précipitent.
Les pertes sont sérieuses.
Le 2e Groupe a tout particulièrement à souffrir d'un tir continu d'obus de gros calibre.
Mais ni les barrages, ni les tirs d'interdiction français ne sont ralentis.
A partir du 29 avril, le Régiment appuie les attaques de la 31e D. I. sur Locre et participe à la défense des positions conquises
par la 41e D. I. sur Dranoutre.
Le général CORVISART, commandant le XVIe Corps d'armée, par une attaque rapidement menée, grâce à des tirs d'artillerie brusques
et énergiques, parvient à dégager les monts.
Mobilisé ne faisant pas partie du Concours des Grandes Familles - Gendre en 1922
Lazennec Jean Baptiste
né le 18 Septembre 1886 à Lannilis
Classe 1906 Matricule 1458
Incorporé le 8 Octobre 1907
106e Régiment d'Infanterie
Soldat de 2ème classe
Engagé Volontaire pour 3 ans le 15 Février 1911
Apprenti Marin Boulanger
Boulanger-Coq le 6 Novembre 1911
Matelot de 2ème classe le 6 Novembre 1911
Quartier Maître le 1 Juillet 1913
Inscrit Maritime le 15 Février 1914
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