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Soldats et Marins de Plouguin Morts pour la France
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Noms de G - Goachet à Guiziou
Goachet Jean Louis
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Né le 27 Février 1889 à Plouguin
Kertanguy Vras
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Classe 1909 Matricule 2518
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Cultivateur
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Résidant à Tréouergat
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Rappelé à l'activité le 2 Août 1914
19e Régiment d'Infanterie
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Décédé de blessures de guerre le 20 Octobre 1914
à Wadelincourt (Meuse)
Prisonnier
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Nécropole nationale de Torcy Sedan
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Mort pour la France
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Source
Sedan notre histoire - Gérald Dardart
Résistance efficace des Bretons à Torcy
Côté ennemi, le RK 8 (8e Corps de réserve),
commandé par le général Egloffstein, a reçu
l’ordre de prendre Sedan, symbole
de la victoire allemande de 1870.
Le RK 8 part de Bouillon, passe par
La Chapelle, puis à Givonne.
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Côté français, la défense de la cité de Turenne
revient aux Bretons du 19e RI, déjà très éprouvés
par la bataille de Maissin, au nord de Bouillon,
le 22 août 1914.
Le 19e RI est retranché dans Torcy ; mais le pont de Torcy, faute d’explosifs n’a pas sauté.
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L’historien Jean Claude Delhez précise :
« C’est le bataillon du Crerst de Villeneuve qui joue le rôle principal.
Il a entravé le pont de Torcy par des fils de fer, érigé une barricade de voitures, de chariots et de balles de laine au-delà du canal
et offre une perspective de tir longue portée jusqu’à la place Turenne.
Trois autres barricades ont été dressées plus en retrait, place de Torcy. »
Plus au sud, le bataillon Naguet de Saint-Wulfran défend le quartier de la Gare.
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Wadelincourt est laissé à la défense du 62e RI.
Le 25 août, à 7 h 00, un avion allemand vient repérer les lieux.
À 7 h 30, un train d’explosifs venant de Mézières entre en gare de Sedan : 1 200 kg de poudre destinés à faire sauter les ponts de Sedan.
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Ce sera trop juste.
Le manque d’explosif ne permettra pas de détruire les ponts sur le canal.
La poudre est ensuite transportée vers les différents ouvrages d’art par voitures hippomobiles ou automobiles.
La mise en place des charges se déroule sous la menace de la cavalerie ennemie, ce qui engendre parfois
des installations approximatives.
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À 8 h 00, des patrouilles allemandes sont repoussées devant le pont du Bouillonnais ; les Uhlans descendent du Fond-de-Givonne,
du chemin de la Garenne et des hauteurs de Balan ; et à 8 h 45, les Uhlans atteignent la Place-Turenne.
Installée à Frénois, l’artillerie française entre en action.
Le pont de pilotis de Wadelincourt est incendié.
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À 9 h 50, les cinq ponts routiers de Sedan sautent.
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Le pont du Bouillonnais est détruit par le Génie français à 11 h 00.
Les deux autres ponts ferroviaires (Villette et Bazeilles) ne seront partiellement détruits qu’à 17 h 00.
Les péniches encore présentes sur la Meuse et ses canaux sont coulées.
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Vers midi, sous le feu nourri des mitrailleuses françaises, les fantassins allemands sont obligés de décrocher
de l’avenue Philippoteaux.
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L’offensive allemande reprend en début d’après-midi.
Les Allemands feront jusqu’à 8 tentatives pour forcer le passage vers la gare.
En vain.
Le soir, les artilleries échangent des projectiles, sans faire beaucoup de victimes.
Les Allemands se sont retirés sur les hauteurs.
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Des patrouilles françaises font même des reconnaissances sur la rive droite de la Meuse, dans le centre de Sedan.
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Les Français ont perdu quelques dizaines d’hommes durant la journée du 25, par contre, les pertes allemandes s’élèvent à
300 hommes, notamment issus du RIR 25, régiment engagé dans les combats de rues.
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Le 26, les Allemands réussissent à passer la Meuse, à Glaire et à Donchery, obligeant ainsi les deux bataillons du 19e RI à décrocher pour éviter l’encerclement.
Gourvennec Joseph Marie
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Né le 24 Août 1887à Plouguin
Kéraloret
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Résidant à Ploudalmézeau
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Classe 1907 Matricule 2450
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Rappelé à l'activité le 3 Août 1914
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19e Régiment d'Infanterie
219e Régiment d'Infanterie
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Signalé disparu le 24 Septembre 1914
à Berry.
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Tué à l'ennemi le 24 septembre 1914
Région de Saint Soupplets (Seine et Marne)
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Mort pour la France
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Monument aux morts de ?????
Grall René
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Né le 4 Septembre 1889 à Plouguin
Kéraloret
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Résidant à Tréglonou
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Classe 1909 Matricule 2605
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Soldat de 1ère classe le 27 Juillet 1911
Rappelé à l'activité le 3 Août 1914
48e Régiment d'Infanterie
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Tué à l'ennemi le 30 Octobre 1914
à Vendresse Beaulne Troyon (Marne)
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Mort pour la France
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Monument aux morts de Plouguin
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Historique du 48e Régiment d'Infanterie
ARTOIS
(4 OCTOBRE 1914 - FIN JUILLET 1915)
Le 4 octobre, au soir, nos lignes ont été resserrées devant Arras que nous devons défendre.
Sous la lune étincelante et la première gelée de cette nuit d'automne, nous creusons hâtivement des tranchées devant Ficheux ;
le 3e bataillon est en face de Boixleux, le 2e entre la route d'Arras et Ficheux. Les mitrailleuses sont en première ligne.
Le 1er bataillon est en réserve.
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Au jour levant du 5 octobre, l'ennemi attaque avec des forces considérables.
Notre artillerie n'a plus d'obus, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes.
Le commandant Rouchard qui commande le régiment depuis la mort du commandant Edou, est grièvement blessé,
ainsi que le capitaine de Salles de Hys qui commande le 2e bataillon et qui devait plus tard être tué sur l'Oise, le 14 novembre 1916.
Un ordre de repli est venu sur la droite, mais il n'est pas arrivé jusqu'à nous ; alors la 7e compagnie et la 2e section de mitrailleuses
restent là, seules, une demi-heure encore, jusqu'à ce qu'un bataillon ennemi saute dans notre tranchée, à 200 mètres de notre droite.
Il atteint la route de Ficheux.
A notre gauche, même menace, il faut céder.
Le repli s'opère par section, dans le plus grand ordre, en luttant pied à pied.
Mais Arras restera inviolable.
Les éléments du 3e bataillon rassemblés en hâle à Agny, ceux du 2e bataillon devant Ransart, tiennent tête avec ceux
des autres régiments du 10e corps, et, malgré la violence du bombardement ennemi qui ne cessera plus, la ligne sera fixée ce soir-là devant le ruisseau de Crinchon.
La journée du 5 octobre a encore coûté au 48e de très fortes pertes.
Pas de relève, il faut tenir et durer, ménager ses cartouches, veiller et combattre.
Tout cela fut fait simplement et sans plainte, malgré la fatigue, les vêtements et les chaussures déchirés et usés,
les froids des nuits de l'hiver qui s'annonce, sans abris, sans repas chauds.
Le 48e qui a su porter pendant plus d'un siècle, de 1673 à 1791, le nom de " Régiment d'Artois " va, pendant dix mois,
rester dans son ancienne province, rayonnant tout autour de sa capitale, tantôt à l'est, tantôt au sud-est, tantôt au nord d'Arras
que les Allemands ne pourront jamais prendre, mais qu'ils écraseront du feu de leurs batteries qui forment un demi cercle
autour de la ville.
A la fin d'octobre, le colonel Sousselier a pris le commandement du régiment ; sous sa direction, nous construirons
pendant des mois, parallèles et boyaux, réseaux de fils de fer et abris légers, tels qu'on les faisait alors.
L'hivernage commence et il faut indiquer sommairement ce que fut cet hiver 1914-1915 dans cette région argileuse,
au sol imperméable à nos retranchements drainant et conservant toute l'eau de pluie...
Grall Yves
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Né le 6 Octobre 1893 à Plouguin
Kéraloret
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Classe 1913 Matricule 302
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Incorporé le 28 Novembre 1913
28e Régiment d'Infanterie
Soldat de 2ème classe
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Tué à l'ennemi le 14 Septembre 1914
à Loivre (Marne)
Décédé de blessures de guerre
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Mort pour la France
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Monument aux morts de Plouguin
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Historique du 28ème Régiment d'Infanterie
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Excellent site de Vincent Le Calvez sur le 28ème Régiment d'Infanterie ainsi que sur la bataille de Loivre
http://vlecalvez.free.fr/Loivre_sept1914/Loivre.html
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Le 13 septembre 1914, le 28e RI quitte Villers-Franqueux, passe la Route nationale 44 et se dirige vers Loivre.
À cet instant, le 3e bataillon reçoit le feu de l'infanterie allemande installée à Loivre.
L'artillerie française intervient alors et chasse les Allemands du village.
Le régiment progresse alors au-delà du village et franchit le canal de l'Aisne à la Marne.
Le but est alors de poursuivre l'ennemi et d'investir Bermericourt.
Ici s'arrête la poursuite, c'est la fin de la bataille de la Marne.
Le régiment n'ira pas plus loin.
Les Allemands vont s'accrocher à leurs positions et tenter de reprendre Loivre et s'approcher de la Route nationale.
Le canal sert alors de frontière : dès 15 heures, le 28e RI se replie sur la rive Sud du canal où les combats font rage jusqu'à 18 heures.
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Loivre va ainsi constituer pendant six jours un môle de défense, dirigé par le 28e RI, aidé par les 24e et 74e RI.
Ce 13 septembre, le nombre des pertes est alors très important : deux officiers tués, trois blessés.
La troupe n'est pas épargnée : une dizaine de tués et 273 blessés.
Durant les cinq autres jours, les pantalons rouges vont se terrer dans le village et défendre le passage du canal.
Guéguen François
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Né le 4 Mai 1888 à Plouguerneau
Lesven
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Classe 1908 Matricule 666
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Rappelé à l'activité le 3 Août 1914
19ème Régiment d'Infanterie
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Blessé le 8 Octobre 1914
Secteur 57 à Forceville (Somme)
​​Éclat d’obus dans la région faciale
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Décédé à l'ambulance 5 du 11e CA
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Mort pour la France
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Monument aux morts de Plouguin
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Les blessés de la face durant la Grande Guerre :
les origines de la chirurgie maxillo-faciale.
François Xavier LONG
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Les blessés de la face.
Le service de santé va se trouver confronté à des situations nouvelles aussi bien
par le type de blessures que par le nombre de blessés.
Il en résultera une adaptation progressive au cours de ce conflit.
Les chiffres éloquents montrent l'ampleur de cette hécatombe :
il y a eu 2 800 000 Français blessés sur les 8 000 000 de mobilisés,
300 000 ont été mutilés, 200 000 invalides à plus de 10 %.
Certains blessés l'ont été à plusieurs reprises car ils étaient obligés de retourner au front si le service de santé considérait
que les blessures le permettaient.
C'est au cours de ce conflit que sont apparues des blessures de la face peu répandues précédemment.
Il y a eu de 11 à 14 % de blessés français au visage et parmi eux entre 10 000 à 15 000 grands blessés de la face.
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L'importance et la gravité de ces blessures trouvent leur origine dans l'efficacité des armes modernes.
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La situation avant la Première Guerre Mondiale
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Il faut se souvenir que durant l'époque napoléonienne, les grands blessés de la face étaient achevés sur le champ de bataille pour abréger leurs souffrances et éviter les traitements palliatifs qui auraient certainement retardé le cheminement des troupes.
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Les blessures de la face existaient certes dans les conflits antérieurs à la Grande Guerre mais les armes utilisées n'avaient pas le même impact que celles qui vont faire leur apparition.
Le combattant jusqu'à présent atteignait surtout le tronc de l'adversaire, la tête étant relativement épargnée en dehors
des plans superficiels alors que le squelette était rarement touché.
Les armes blanches n'avaient d'efficacité qu'en fonction de la rapidité et de la force de l'agresseur mais la situation va changer
pendant la Première Guerre Mondiale.
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Les blessures de la face pendant la Grande Guerre et leurs causes
Le nombre élevé des blessés de la face durant la Grande Guerre s'explique de plusieurs façons :
il y a d'une part la longueur des affrontements ​(5 mois pour la bataille de la Somme, 10 mois pour celle de Verdun)
et d'autre part l'armement qui est beaucoup plus efficace ; à l'arme blanche se substitue l'arme à feu avec des balles coniques,
rapides et pivotantes qui provoquent beaucoup plus de dégâts.
La position du combattant est sensiblement différente par rapport aux guerres précédentes puisqu'il s'agit ici d'une guerre d'assaut
et de tranchée.
Le défenseur qui va vivre dans la tranchée pendant plusieurs semaines sans en sortir, éprouvera le besoin de bouger ne serait-ce que pour satisfaire des besoins naturels, il n'hésitera pas à se lever, exposant sa face que l'adversaire visera.
L'attaque se fait par vagues successives en direction d'une tranchée, le défenseur se découvrira en sortant de la tranchée ou reste acculé au fond de cette dernière, rendant vulnérable la partie supérieure du corps.
La plupart des combats sont précédés par un tir nourri de l'artillerie adverse, particulièrement meurtrier dans la bataille de la Somme
ou celle de Verdun avec des conséquences physiques et morales sur le combattant qui résistait dans des conditions éprouvantes
au milieu des tranchées remplies de boues, de neige ou balayées par la pluie.
Ils étaient souvent isolés de l'unité à laquelle ils appartenaient d'autant que les gaz asphyxiants entravaient leur mobilité.
Le service de santé va affronter cette situation nouvelle devant l'augmentation significative du nombre de blessés de la face
par rapport aux conflits précédents.
Le schéma qu'il dut improviser sur le champ de bataille était complètement différent de ce qui avait été prévu initialement.
Guenneuguès François Marie
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Né le 26 Mai 1886 à Plouguin
Kerherhall
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Classe 1906 Matricule 422
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Rappelé à l'activité le 4 Août 1914
248ème Régiment d'Infanterie
22ème Compagnie
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Intoxication aux gaz asphyxiants
le 20 Octobre 1915
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Nommé Caporal le 1 Octobre 1916
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Disparu le 29 Octobre 1917
aux Bois-les-Chaumes (Meuse)
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Mort pour la France
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Monument aux morts de Plouguin
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Historique Sommaire du 248ème Régiment d’Infanterie
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Le nom de Bois-les-Chaumes retentira longtemps dans toute la France comme un glas
funèbre à la mémoire de tous les braves tombés dans cette région en contribuant
à endiguer et à refouler le flot de l’envahisseur.
Du 17 au 31 Octobre 1917, le 248e RI subit chaque jour des attaques et des bombardements d’une violence extrême.
…
Le 29 Octobre à 5 heures 40, l’artillerie allemande ouvre subitement sur nos premières lignes et sur nos arrières un tir violent
ne laissant aucun doute sur l’imminence d’une grosse attaque.
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A 6 heures 10, le tir s’allonge ; en même temps des rafales de mitrailleuses balaient toutes nos positions et l’infanterie attaque en force sur presque tout le front du sous-secteur.
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Des groupes importants pénètrent dans nos lignes et occupent plusieurs îlots de résistance.
Dans la partie gauche du sous-secteur, occupée par la 22ème Compagnie, la situation est critique.
Il ne reste plus que quelques hommes, isolés des unités voisines.
Une contre-attaque exécutée par la 17ème compagnie, en réserve, parvenait à chasser les Allemands d’un de ces points.
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Les prisonniers faits le matin ont déclaré que cette attaque avait été effectuée par un bataillon de grenadiers de la Garde Impériale spécialement entraîné et arrivé la nuit précédente en camions autos.
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De très grosses pertes marquaient cette journée.
Tués : Officiers 2 ; Troupe 34
Blessés : Officiers 3 ; Troupe 68
Disparus : Officiers 3 Troupe 196
Le chiffre des disparus comprend les tués et blessés restés dans la partie de terrain occupé par l’ennemi.
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Guenneuguès Jean François Marie
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Né le 24 Mai 1897 à Ploudalmézeau
Résidant à Plouguin - Kerherhall - Lescalvar
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Classe 1917 Matricule 2316
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Incorporé le 8 Janvier 1916
124e Régiment d'Infanterie
Soldat 2ème classe
330ème Régiment d'Infanterie
le 11 Avril 1917
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​Mort le 1 Mai 1917
des suites de ses blessures de guerre
à l'ambulance 10/1 Suippes (Somme)
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Mort pour la France
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Monument aux morts de Plouguin
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Historique du 330e Régiment d'Infanterie
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Le 330ème Régiment d'Infanterie dans les combats de la cote 304
Dans les premiers jours du mois de mars 1917, aux abris de Béthelainville
et Germonville ; la division prend le secteur du Bois d'Avocourt et la cote 304.
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Le régiment relève, dans la nuit du 12 au 13 mars, le 80e R. I. (de la 32e D. I.)
à la cote 304.
Le 5e bataillon au ravin de la Hayette; le 6e au Quartier du Bec; le 4e en réserve.
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P. C. Benedittini à la cote 310, dans le quartier du Bec.
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La relève s'effectue sans incident.
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Le 15 mars, le secteur paraît violemment agité, l'aviation ennemie fait preuve
d'une activité anormale et la « saucisse » (ballon d'observation)
de la division tombe en flammes.
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Ce même jour, en remplacement des deux brigades, est constituée l'infanterie
divisionnaire de la division, l'I.D. 132 (330e 166e et 366e R.I.)
sous les ordres du colonel de Billy.
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Le 17 mars, les lignes sont soumises à un arrosage de torpilles, fléchettes,
engins divers et l'artillerie ennemie prodigue sur tout le secteur,
tenu par le régiment, ses tirs de réglage et d'efficacité.
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C'est le prélude de l'attaque.
Le 18 mars, les tranchées ont été complètement bouleversées ; à 16 heures, l'infanterie ennemie attaque au coude à coude,
des combats corps à corps s'engagent au saillant Kieffer et à la tranchée d'Aix, sur le front du 5e bataillon.
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Près de la route de Béthincourt à Esnes, quelques éléments surpris par la violence de l'attaque se sont repliés.
La 21e, s'élance au point menacé.
Le sous-lieutenant Bouveret est tué ; l'adjudant Bardin prend le commandement du peloton, et malgré des pertes sévères
se maintient dans la tranchée Guinard.
Le soir, à 18 heures, la 132e D. I. contre-attaque.
Le 19 Mars 1917, à 3 heures du matin, le 5e bataillon, renforcé de la 23e et d'une compagnie du 366 (la23e) a réussi à regagner
presque tout le terrain perdu; les hommes luttent avec un entrain superbe contre les lance-flammes ennemis.
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Les pertes sont sévères et la relève des blessés est prise sous le feu,
« malgré, dit le rapport du lieutenant-colonel, le drapeau de la Croix Rouge qui avait été déployé ostensiblement ».
Le bataillon repousse à Ia grenade, dans la seule soirée du 19 mars, trois attaques successives à formations serrées.
Les coureurs assurent les liaisons sous le feu.
Les pertes pour ces deux dernières journées s'élèvent à 376 hommes : 33 tués, dont 1 officier, 83 blessés, 260 disparus.
Le 20 mars, une patrouille délivre un groupe de la 17e, demeuré enseveli au boyau Farnier ; le 4e bataillon relève le 5e.
Toute circulation de jour est rendue impossible par les tirs des mitrailleuses ennemies postées au Mort-Homme et à 304.
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Le ravitaillement ne peut s'assurer que dans des conditions très pénibles et les relèves sont arrêtées à chaque pas par les barrages.
Le lieutenant-colonel a pris le commandement du secteur, au P. C. Oratoire.
Le 26 mars, la 132e D. I. reçoit l’ordre de reprendre les tranchées perdues le 15 Mars.
L'artillerie prépare l'attaque.
Le jour J est le 29 mars, l'heure H: 4 h. 45.
Le 4e bataillon est en ligne.
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Les vagues d'assaut s'élancent à la minute fixée.
Les tranchées d'Aix, sur 400 mètres de front, sont prises d'un bond, mais la 15e trouve devant elle des réseaux intacts
et ne peut avancer que vers la droite.
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Le barrage ennemi se déclenche à 4 h. 46 ; la 14e, dans le secteur de laquelle il n'y a plus ni tranchées ni abris, subit des pertes sévères.
On réussit cependant à faire des prisonniers,le sous-lieutenant Juglard et ses grenadiers en ramènent dix.
A 7 h. 30, l'ennemi contre-attaque.
Il neige et l'artillerie ne peut apercevoir nos fusées et signaux ; le bataillon livré à lui même lutte à coups de grenades, le combat s'étend sur tout le front ; les cadres disparaissent, la seule 14e compagnie perd ses 3 officiers blessés, 1 adjudant et 1 aspirant tués, 4 sergents tués, 2 autres blessés !
Tout ravitaillement est devenu impossible et les grenades s'épuisent.
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Malgré l'héroïsme de tous,, il faut se replier sur les positions de départ.
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Cette journée du 29 mars coûte au régiment :
4 officiers (3 blessés, 1 disparu) et 162 hommes (23 tués, 118 blessés, 21 disparus).
Collection Madeleine Mercel
Guenneuguès Jean Louis
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Né le 2 Août 1898 à Plouguin
Kerherhal
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Classe 1918 Matricule 2097
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Incorporé le 1 Mai 1917
62ème Régiment d'Infanterie
Soldat de 2ème classe
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Aux Armées le 17 Décembre 1917
​
Parti en renfort le 7 Juin 1918​​
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Nommé Fusilier Mitrailleur d'élite du Régiment
le 23 Août 1918
​​
Tué à l'ennemi le 26 Septembre 1918 à 17h00
à la butte de Souain (Marne)
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Mort pour la France
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Monument aux morts de Plouguin
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Historique du 62e Régiment d’Infanterie
Henri CHARLES-LAVAUZELLE.
​
Bataille de la butte de Souain le 26 Septembre 1918
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Le 25 Septembre à 23 h 30, notre artillerie déclenche soudainement son tir de préparation ; en quelques secondes tout le front de la IVe armée est complètement embrasé ; on ne s'entend plus à quelques pas de distance.
Des artilleurs allemands, faits prisonniers, diront que la préparation française a été exécutée avec beaucoup de vigueur et de précision.
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Le 26 septembre, le régiment se porte à l'attaque d'un seul élan, ses bataillons échelonnés en profondeur dans l'ordre suivant :
- Bataillon de tête : bataillon Maffre (3e ).
- Bataillon de 2e ligne : bataillon Roux (2e ).
- Bataillon de 3e ligne : bataillon Rouis (1er) en réserve d'I.D.
Malgré un brouillard très épais qui rend l'orientation extrêmement difficile, le bataillon de tête s'empare de la ligne d'arrêt
des avant-postes, mais là, l'ennemi qui s'était terré pendant notre préparation d'artillerie et avait de ce fait peu souffert,
lui oppose une vigoureuse résistance.
​
Les défenseurs de la butte de Souain prennent d'enfilade les éléments des compagnies de 1ère ligne.
Malgré ces feux de flanc, le bataillon de tête progresse sensiblement, facilitant ainsi la tâche du bataillon du 409e
qui a comme objectif la butte de Souain.
​
Pendant cette journée, nous enlevons la ligne de crête marquée par la butte ; nous capturons environ 120 prisonniers dont 10 officiers
et nous nous emparons d'une trentaine de mitrailleuses, de fusils anti-tanks, de quelques minen légers et d'une quantité considérable
de caisses de cartouches pour mitrailleuses.
Dans la soirée, l'ordre suivant de la division parvient au régiment :
« Le principal obstacle à la progression est, actuellement, l'occupation par l'ennemi de l'éperon boisé du Grand-Bois et du bois P.8., d'où partent de nombreux tirs de mitrailleuses enfilant les ravins de Sachsen Grund et du Kluck Grund.
La 22e D.I. doit poursuivre son attaque de manière à atteindre l'objectif éventuel qui lui a été assigné :
Chemin Ste-Marie-à-Py à Somme-Py. »
Conformément à ces ordres, l'attaque est reprise le 27 Septembre dès le matin.
​
Pendant cette période, les pertes du régiment ont été les suivantes :
Officiers : tués, 4, blessés, 12 ; évacués, malades et gazés, 2 ;
Troupe : tués, 75 ; blessés, 288 ; disparus, 96 ; évacués, malades et gazés, 29 ; en tout, 488.
Les 3 bataillons du régiment sont relevés les 29 et 30 septembre par le 265e R.I.
Le 62e se porte en 2e ligne où il bivouaque sur ses emplacements de départ du 26 septembre.
Guilliou Charles
​
Né le 1 Décembre 1886 à Plouguin
Bourg
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Classe 1906 Matricule 3509
​
120ème Régiment d'Infanterie
​
Exempté en 1906
​
Reconnu Bon pour le Service Armé​
le 15 Décembre 1914
​
Engagé Volontaire pour la durée de la guerre
le 11 Novembre 1914
Incorporé au 116ème Régiment d'Infanterie
​
120ème Régiment d'Infanterie
le 6 Février 1915
​
Disparu au combat le 28 Février 1915
à Mesnil les Hurlus (Marne)
​
Mort pour la France
​
Monument aux morts de Plouguin
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JO du 22 Mai 1922
Une requête a été présentée au procureur de la-République à Brest,
par le ministre des pensions, en vue de faire prononcer la déclaration d'absence de Guillou (Charles), soldat au 120e régiment d'infanterie,domicilié à Plouguin, disparu à Mesnil-les-Hurlus (Marne), le 28 février 1915
​
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Historique du 120e Régiment d'Infanterie
Offensive de Champagne.
Le 3e bataillon (Commandant PUCHOIS) est alerté le premier et va, dans la nuit du 27 au 28 février, par Laval et Wargemoulin, bivouaqués aux abris Guérin (1 km. sud de Mesnil-lesHurlus).
Le lendemain matin, utilisant un boyau assez étroit, il se porte jusqu'au ravin des Nusmes où les hommes prennent un repas.
Une vigoureuse préparation d'artillerie commence alors, durant laquelle les sacs du 3e bataillon sont déposés au bois de la Truie.
A 16 heures, attaque d'infanterie : 120e et 51e conjugués.
Nous enlevons deux positions allemandes et réalisons en profondeur une progression importante.
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Mais la journée nous a coûté cher.
Le Commandant PUCHOIS, le Capitaine PRINTEMPS, le Lieutenant LOUIS, les Sous-Lieutenants MASCRÉ, PORAS et LEBAS sont tués ;
56 tués encore dans la troupe, 333 blessés ou disparus ; par contre, nous faisons de nombreux prisonniers appartenant
à la Garde Impériale.
Dans la nuit du 28 février au 1er mars, le 1er bataillon renforce le 3e .
Le 1er mars au matin, l'état-major du Régiment est au bois de la Truie ; le 2e bataillon, le plus à droite des trois, occupe les tranchées ouest de la ferme de Beauséjour.
De nouvelles attaques dans la journée nous assurent un nouveau gain de terrain (SousLieutenant BULLOT tué).
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Février et Mars 1915
​Pertes du 120ème Régiment d'Infanterie
​1700 Hommes
Guiziou Charles
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Né le 4 Avril 1890 à Plouguin
Squern
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Classe 1910 Matricule 624
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Rappelé à l'activité le 3 Août 1914​
106e Régiment d'Infanterie
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48e Régiment d'Infanterie
le 5 Août 1914
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Blessé à Chantecler (Pas de Calais) le 8 juin 1915
Plaie pénétrante de la face,
côté gauche
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Évacué le 9 Juin 1915
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Revenu au dépôt le 5 Juillet 1915
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Retour au front le 23 Octobre 1915
à la 2ème Compagnie
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1ère Compagnie le 24 Juin 1916
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Lettre de félicitations
Récompenses diverses
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Tué à l'ennemi le 11 Août 1916
secteur de Thiaumont Fleury (Meuse)
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Mort pour la France
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Monument aux morts de Plouguin
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Inhumé au cimetière de Glorieux - Verdun
le 20 Août 1916​
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Historique du 48e Régiment d’Infanterie
Thiaumont.
A peine un court repos aux premières journées d'août.
Le 8 août, la 19e division remonte en ligne sur la rive droite de la Meuse.
L'ennemi a fait un gros effort sur Fleury et l'ouvrage de Thiaumont.
Le 71e l'a repoussé, le 8 Août.
Le 11 août, le 48e est en ligne et le 1er et le 3e bataillon sont chargés d'attaquer.
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L'ennemi occupe l'abri bétonné 118 et la crête de l'ouvrage de Thiaurnont, d'où il tire à la mitrailleuse sur tout ce qui se montre.
L'attaque est déclenchée quand même ; les 2e et 3e compagnies et un peloton de la 1ère compagnie de mitrailleuses progressent
à gauche d'une centaine de mètres, malgré les fortes pertes en hommes et en officiers.
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​​Sur 5 officiers, 3 sont tués et 1 blessé grièvement et le 3e bataillon perd ce jour-là plus de 200 hommes.
Le terrain si chèrement payé est conservé.
A droite, devant l'abri 118, les (?) et 10e compagnies et deux sections de mitrailleuses ont aussi progressé vaillamment,
mais leur avance est également arrêtée au bout d'une centaine de mètres et le terrain conservé.
Les pertes en hommes sont encore sévères.
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