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Soldats et Marins de Plouguin Morts pour la France
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Noms de O - Omnès à Oulhen
Omnès Jean Marie
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Né le 1 Septembre 1890 à Plouguin
Lez Vian
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Classe 1910 Matricule 672
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Rappelé à l'activité le 1 Août 1914
132e Régiment d'Infanterie
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64ème Régiment d'Infanterie
le 23 Juin 1915
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Caporal le 19 Juillet 1916
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Mort le 3 Octobre 1918
à son domicile d'une maladie
contractée en service.
Décédé dans ses foyers
à Plouguin Kerbrat
lors d'une permission de 12 jours
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Mort pour la France
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Monument aux morts de Plouguin
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Citation à l'ordre du Régiment n°160
le 20 Juin 1918
"A assuré, malgré des difficultés considérables
et des tirs ennemis violents,
durant cinq jours le ravitaillement en munition du régiment"
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Historique du 64ème RI - Charles-Lavauzelle
ATTAQUE DU 27 MAI 1918.
Le 64e , qui a trempé sa poigne et sa confiance, est en pleine forme à tous les points de vue
quand, le 27 mai 1918, il sombre en une matinée, submergé
par une attaque gigantesque montée avec des moyens inconnus jusqu’alors.
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Ses groupes de combat arrêtent nettement les attaques frontales, mais la brume, la poussière et la fumée des éclatements,
les nappes délétères travaillent contre nous.
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L’ennemi s’infiltre par les ravins, ruisselle vers l’Aisne qu’il a franchie depuis longtemps sur le secteur de droite, alors qu’en première ligne les groupes du 64e luttent toujours énergiquement.
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Là encore, la consigne était de succomber sur place.
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Nos braves poilus furent admirables de vaillance et de ténacité : Bretons, Vendéens et tous les autres rivalisèrent de courage
et d’abnégation.
Un rapport allemand relate que le régiment de Magdebourgeois n’a pu atteindre le Chemin-des-Dames qu’à 8 heures et qu’il est ainsi très en retard sur les autres corps de la ligne d’attaque.
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Les actes de bravoure sont nombreux au cours de cette défense héroïque : jusqu’à midi, la garnison de Froidmont, très éprouvée
par les pertes, tient l’ennemi en échec.
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Plusieurs officiers sont tués, tous les autres sont blessés.
Les creutes* de Vaumaires tiennent également jusque vers midi, épuisant tous ses moyens de défense.
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Jusqu’à 10 heures, le commandant EON défend avec une énergie farouche la creute de Rochefort, pendant que le capitaine ELUÈRE, avec une poignée de braves, barre la vallée d’Ostel au flot ennemi.
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Les capitaines ANGELI et LAINE, surmontant des difficultés inouïes, réussissent à porter leur compagnie jusqu’à l’objectif assigné.
Le premier est blessé, le second tué au cours de la mission qui consistait à étayer la résistance des premières lignes
et à dégager Froidmont.
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Enfin, les lieutenants PRADÈRE,-NIQUET et BIRONNEAU dirigent un petit groupe qui reste inabordable, comme un hérisson en boule, jusqu’à 16 h. 30, près des ruines de Folemprise.
Tout le train de combat, tout le train régimentaire, tous les chevaux, les vivres et le matériel de réserve du régiment furent sauvés
grâce à l’opiniâtre résistance des éléments en ligne.
RETRAITE DE L’AISNE.
Les débris du 64e qui repassent la rivière ne comprennent plus qu’une centaine d’hommes.
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Avec le G.I.D., appelé à la rescousse, on parvient à former trois petites compagnies qui tiennent à ajouter encore à l’ampleur du sacrifice.
Quatre jours elles luttent et cèdent pied à pied, ne négligeant pas une occasion d’infliger des pertes à l’adversaire.
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Le 1er juin, le régiment est retiré de la bataille en lambeaux, ayant perdu encore 2 officiers et 65 hommes.
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Sa conduite héroïque durant ces sombres journées lui vaut une deuxième citation à l’armée et l’attribution de la fourragère.
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* Les Creutes sont des carrières, des plateaux calcaires du Soissonnais et du Laonnois, qui furent exploitées des le Moyen-âge pour leur pierres calcaires sur une hauteur d'environ 3m.
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L'occupation militaire des Creutes :
Lors de la première guerre mondiale, les poilus et les soldats allemands utilisèrent ces carrières comme abris.
Ces creutes devinrent des lieux de cantonnement pour des régiments entiers.
Les soldats y aménagèrent un certains nombres d'infrastructures (chambres, appartements d'officiers, infirmerie, cuisine, chapelles ...) dont certains vestiges nous sont miraculeusement parvenus.
Progressivement les alentours des creutes furent également structurés par les poilus afin de surveiller les entrées
et de les relier aux tranchées.
Enfin, les longues périodes d'attentes furent propices à l'apparition d'œuvres artistiques réalisées sur les parois des carrières
(sculptures, graffitis et chapelles souterraines).
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Omnès Jean René
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Né le 30 Octobre 1896 à Plouguin
Kerbrat
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Classe 1916 Matricule 2496
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Incorporé le 3 Septembre 1916
48e Régiment d'Infanterie
Soldat de 2ème classe
25e Régiment d'Infanterie
le 30 Mai 1917
Tué à l'ennemi le 5 Août 1917
à Vacherauville (Meuse)
Secteur de la Côte du Poivre Louvemont
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Mort pour la France
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Monument aux morts de Plouguin
Nécropole Nationale de Bras sur Meuse
Tombe 1751
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Secours de 150 Frcs accordé au père
le 18 Septembre 1917
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Historique du 25e Régiment d'Infanterie
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Verdun
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Le 23 mai, le régiment quittait la région des Monts avec un effectif diminué de 18 officiers et 460 hommes.
Après s’être reformé puis reposé pendant trois semaines à Thilic et Saint-Pierre-aux- Oies, près de Châlons, le 25e R.I. partit pour Verdun, où il cantonna le 15 juin.
La division était mise à la disposition du 15e corps d’armée pour exécuter les travaux préparatoires à l’attaque du 20 août.
Jusqu’à cette date, les bataillons perfectionnèrent les communications du secteur de la côte du Poivre, construisirent des abris.
Ils firent preuve, comme partout, de bon moral et d’esprit de discipline dans l’accomplissement de ces travaux longs et pénibles
et très souvent périlleux.
Le 20 août, les compagnies de mitrailleuses, placées dans les anciennes premières lignes sur la pente nord de la côte du Poivre exécutèrent des tirs indirects pendant la progression des vagues d’assaut des 123e et 126e D.I.
Les jours suivants, pendant l’organisation du terrain conquis (selon l’expression du général commandant la 123e D.I.),
« elles contribuèrent à tuer dans le germe les retours offensifs et les contre-attaques ».
Omnès Yves Antoine
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Né le 31 Janvier 1895 à Plouguin
Kerbrat
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Classe 1915 Matricule 597
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48e Régiment d'Infanterie
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Tué à l'ennemi le 17 Juin 1916
à Chattancourt (Meuse)
Secteur de Cumières
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Mort pour la France
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Monument aux morts de Plouguin
Nécropole Nationale de Chattancourt
Tombe 783
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Cumière, village détruit
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Après le déclenchement par l’armée allemande de son offensive massive de février 1916 pour s’emparer de Verdun
par les hauteurs de la rive droite de la Meuse, l’état-major décide de déborder par l’ouest la résistance française.
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Les Allemands cherchent d’abord à s’emparer des hauteurs du Mort-Homme, sur la rive gauche, du 6 au 16 mars 1916, au cours d’une bataille particulièrement meurtrière qui dure dix jours.
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Ils y parviennent et prolongent leur attaque le 20 mars vers la cote 304, située plus à l’ouest.
Les combats sont acharnés sous un véritable déluge de feu et dans des conditions climatiques épouvantables.
Plus à l’est, toujours sur la rive gauche de la Meuse, Cumières est tenu par le 5e bataillon du 254e Régiment d’Infanterie
puis est attaqué du 16 au 23 mai 1916.
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Le village tombe aux mains des Allemands le 24 mai 1916, malgré la défense acharnée des fantassins français.
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Il faut attendre le 20 août 1917 pour que les ruines du village de Cumières soient reconquises
par le régiment de marche de la Légion étrangère.
Oulhen Joseph Marie
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Né le 8 Décembre 1884 à Tréglonou
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Résidant à Plouguin - Gwelet ar Choat
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Classe 1904 Matricule 2224
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Rappelé à l'activité le 3 Août 1914
19e Régiment d'Infanterie
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Parti au front le 25 Août 1914
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Disparu au combat le 17 Décembre 1914
à Ovillers La Boisselle (Somme)
Déclaré Tué à l'ennemi
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Mort pour la France
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Monument aux morts de Plouguin
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Récits de la bataille
par le sergent major Riou et l'adjudant Mary -
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Le 19e régiment d'infanterie, basé à Brest et Landerneau et composé en grande majorité de Finistériens, s'engage le 17 décembre 1914 dans la bataille d'Ovillers-la-Boisselle.
A la fin de cette journée, le régiment est décimé.
Quelques années plus tard, un calvaire sera érigé en l'honneur de tous ceux qui sont décédés ce 17 décembre 1914,
communément appelé "Le Calvaire des Bretons"
LA BATAILLE D'OVILLERS-LA-BOISSELLE
Le commandant Viotte (Commandant le 2e bataillon) relate dans ses correspondances cette effroyable bataille
du 17 décembre 1914 "et de toutes ces morts qui auraient pu être épargnées".
"On a envoyé mon bataillon comme les deux autres du 19e à la mort et nous y sommes allés".
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Il relate au fil de ses écrits un ordre d'attaque sans aucun appui, des soldats allemands prévenus de l'attaque, des soldats français
heurtés par des fils de fer qui auraient du être détruits.
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Le chiffre total des pertes (tués, blessés, disparus et prisonniers) est de 1158.
Le nombre de morts pour le 19e régiment d'infanterie, diverge selon les sources :
276 pour les Cahiers du 19e régiment d'infanterie ;
296 pour les Livres d'Or.
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LE CALVAIRE DES BRETONS
Ce calvaire est érigé en hommage aux Bretons tombés le 17 décembre 1914, par la famille de Boisanger.
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Tous les noms des soldats décédés pendant cette bataille n'y apparaissent pas.
Seuls sont mentionnés les noms du Capitaine Henry Raillard, de l'adjudant André Pitel et du lieutenant Augustin de Boisanger.
Le calvaire porte en inscription les dernières paroles du Lieutenant de Boisanger :
"Je n'abandonne pas mes Bretons"
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