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Pierre Marie Terrom de Plouguin - Tréouergat
19e Régiment de Dragon
17e Bataillon de Chasseurs à Pieds
Remerciements à Madeleine Mercel
Collection
Lucienne Terrom
Terrom Pierre Marie
Né le 26 Mai 1894 à Plouguin
Classe 1914 Matricule 899
Incorporé le 16 Décembre 1914
19e Régiment de Dragons
17e Régiment de Chasseurs à Pied
le 1 Juin 1916
8e Régiment de Cuirassiers
le 16 Août 1917
Démobilisé le 8 Août 1919
se retire à Plouguin
Campagne contre l'Allemagne
du 18 Décembre 1914 au 7 Août 1919
Intérieur
du 18 Décembre 1914 au 26 Janvier 1915
aux Armées
du 27 Janvier 1915 au 8 Août 1919
Citation à l'Ordre du Régiment n°4
Pionnier très courageux, au front depuis le début
des hostilités.
A toujours accompli bravement son devoir notamment le 17 Avril 1917 en ravitaillant son unité en munitions
Croix de guerre avec étoile de bronze
Médaille de la Victoire
Médaille Commémorative
Historique du 17e Bataillon de Chasseurs à Pied
Avec l'artillerie d'assaut.
Le 3 janvier 1917, en vertu d'un ordre du général commandant en chef,
le 17eB.C.P. était mis à la disposition du général ESTIENNE, commandant l'artillerie d'assaut (les tanks).
Il venait cantonner à Gilecourt, près du camp de Champlieu, servant de. terrain de manœuvre
aux nouveaux engins de guerre.
Jusqu'au mois d'avril, il coopéra à l'élaboration des principes et des procédés de combat
de l'infanterie attaquant, en liaison avec les chars d'assaut. La méthode fut appliquée au combat
du Cornillet (avril) et du Moulin de Laffaux (5 mai).
L'offensive française du 17 avril visait la prise du massif de Nogent-l'Abbesse par deux attaques
partant : l'une de la région de l'Aisne,
l'autre de l'est de Reims, dans la région des Monts.
Des chars d'assaut étaient affectés aux troupes d'attaque.
Le 17e devait accompagner trois groupes d'A.S. dans l'attaque menée à l'est de Reims.
Dans la nuit du 16 au 17 Avril, le bataillon quitte l'arsenal de Mourmelon où il était cantonné
et se rend à ses emplacements d'attaque.
La 4e compagnie part aux lignes; elle doit bondir avec les vagues d'assaut et aménager des passages pour les chars sur les tranchées ennemies.
Le reste du bataillon est en réserve au bois des Cuisines, à 2 kilomètres en arrière.
L'attaque a lieu à 5 heures Les vagues d'assaut sont arrêtées à la deuxième ligne ennemie presque intacte par de violents feux de mitrailleuses et un bombardement très intense.
La 4e compagnie est en première ligne.
A 9 heures, après un bombardement d'une extrême violence, l'ennemi contre-attaque vigoureusement.
Quittant l'outil pour le fusil, les chasseurs de la 4e arrêtent net ce retour offensif.
Le sous-lieutenant BOUTHONNIER est tué en nettoyant à la grenade les trous d'obus dans lesquels l'ennemi s'est terré.
Les chars d'assaut devaient s'engager après la prise de la 2e position.
L'échec de l'offensive ne permit pas leur entrée en ligne et le bataillon revint à Mourmelon dans la nuit du 17 au 18 avril.
Il devait s'illustrer quinze jours plus tard au cours de l'attaque du Moulin de Laffaux.
Dans la nuit du 4 au 5 mai, il venait occuper les quelques abris situés en arrière de notre première ligne; trois groupes de chars d'assaut devaient marcher en première vague, escortés par les chasseurs du 17e bataillon.
A 5 heures, après un copieux bombardement des lignes allemandes, mais auquel l'ennemi répond par un tir de barrage intense,
les chars d'assaut s'ébranlent.
Bondissant par-dessus les tranchées ennemies, les chasseurs achèvent à coups de grenades l'oeuvre des tanks, et leur créent
des passages aux endroits impraticables; ce travail est particulièrement pénible car les engins sont autant de centres d'attraction du feu ennemi
et si les servants, abrités à l'intérieur, se rient des mitrailleuses adverses, il n'en est pas de même de ceux qui, à l'extérieur,
les accompagnent au combat.
Aussi, les pertes sont élevées : le lieutenant LECHIEN, le sous-lieutenant CRÉPIN sont tués pendant l'assaut: blessé grièvement au début de l'action, le lieutenant GUÉPRATTE ne consent à se faire évacuer qu'après avoir conduit sa section jusqu'à la première tranchée ennemie.
Partout le bataillon force l'admiration des groupes qui combattent à ses côtés.
Après la relève, les généraux ESTIENNE et MAISTRE félicitent le 17e pour la maîtrise et le brio de sa coopération au cours
de cette première opération avec l'artillerie d'assaut.
Le bataillon reste à l'A.S. jusqu'à la fin juin, puis rejoint le 33e corps au Chemin des Dames.
Au Chemin des Dames.
Le 10 juin, le bataillon monte en secteur à l'épine de Chevregny.
La situation tactique est mauvaise; les Allemands ont réussi à s'emparer, il y a deux jours, d'une grande parie de notre première ligne.
Le quartier affecté au 17e est le plus dangereux car il comprend la partie de notre ancienne ligne que l'ennemi n'a pu prendre,
le bataillon est donc en flèche, avec, sur les côtés, des groupes allemands extrêmement actifs; il n'y a pas de postes d'écoute,
car la ligne ennemie se trouve à 15 mètres de la nôtre.
En huit jours, la situation est transformée : une tranchée continue relie notre ancienne première ligne à nos organisations nouvelles.
Ce travail exécuté à 20 mètres de l'ennemi n'était possible qu'à la condition d'acquérir ascendant sur lui; ce fut l'occupation du bataillon
pendant les quarante-huit heures qui suivirent la montée en ligne.
A coups de grenades, de fusil, tout Allemand montrant la tête était abattu; ce régime sévère permit aux compagnies de réserve
du bataillon de venir travailler, sans de grosses pertes, à la construction de la nouvelle tranchée.
Le 21 juin, le bataillon est relevé et va au repos à Chavanne ; le 23, il remonte par alerte, l'ennemi ayant pris une partie des tranchées
que nous avons quittées l'avant-veille.
La 2e compagnie contre-attaque et, en une heure, reprend tout le terrain perdu.
Après un second séjour dans le secteur de la ferme de la Royère, qu'il organise offensivement sous le commandement du capitaine adjudant-major DU TEMPS, le bataillon quitte la région et part pour l'armée d'Alsace.
Collection Lucienne Terrom
Collection Janine Bodénès
Carte écrite par Pierre Marie Terrom à sa sœur Antoinette
le 21 Juin 1918
8e Régiment de Cuirassiers
Collection Lucienne Terrom
Collection Janine Bodénès
Carte écrite par Pierre Marie Terrom à sa sœur Antoinette
le 11 Janvier 1915
Le 21-6-1918
Chère sœur Antoinette
Je me porte toujours à merveille en ce moment, et je désire que tu y sois de même, en recevant ma lettre.
Je pense arriver à Plouguin sous 8 jours.
Autrement je ne vois plus grand-chose d’important à te citer, donc reçois les plus tendres amitiés de ton frère.
Bien le bonjour à ta copine Jeanne.
Collection Janine Bodénès