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Combattants de Tréouergat
Noms - H - J - de Héliès à Jourdren
Héliès Yves Auguste
Né le 9 Novembre 1888 à Tréouergat - Penquer
Classe 1908 Matricule 731
Cultivateur
Résidant à Landunvez
Rappelé à l'activité le 3 Août 1914
48e Régiment d'Infanterie
Aux Armées le 5 Août 1914
410e Régiment d'Infanterie
le 9 Mars 1915
Disparu à Ville sur Tourbe (Marne)
le 25 Décembre 1915
Tué à l'ennemi
Mort pour la France
Historique du 410e Régiment d'Infanterie
LA CHAMPAGNE – BEAUSEJOUR –
LE 25 SEPTEMBRE VILLE-SUR-TOURBE
Le 7 septembre 1915, après une semaine passée à Beauséjour, le régiment vient occuper les tranchées du nord de Ville-sur-Tourbe,
où il travaille avec zèle à la préparation de l'offensive à laquelle il allait prendre part.
En effet, le 25 septembre, à 9 h 15, le 3e bataillon, formant deux vagues d'assaut, puis les 1 re et 2 e compagnies, formant la troisième vague, bondirent hors de leur tranchée avec un élan merveilleux et se portèrent à l'assaut des lignes ennemies distantes
d'environ 400 mètres.
L'artillerie et les mitrailleuses allemandes creusèrent de grands vides dans ces trois vagues qui parvinrent néanmoins
dans la première ligne ennemie.
Mais elle était fortement occupée.
Combien des nôtres y restèrent !
Le soir et les nuits suivantes ceux qui purent s'échapper rejoignirent nos positions.
Sur dix-sept officiers partis à l'assaut, six seulement revinrent dans nos lignes et encore quatre d'entre eux étaient- ils blessés,
dont un mortellement.
En hommes, les pertes furent lourdes également et ce fut avec peine que, l’appoint fourni par les survivants des trois bataillons,
permit de reconstituer les 1re et 2e compagnies.
Pendant quelques semaines, le régiment se trouve ainsi réduit à deux bataillons.
Il serait impossible de citer toutes les actions d'éclat qui furent accomplies le 25 septembre par les militaires du 410e .
Jaffrès Guillaume
Né le 14 Février 1877 à Guipronvel
Résidant à Tréouergat - Penquer
Classe 1897 Matricule 1364
Cultivateur
Rappelé à l'activité le 2 Août 1914
87e Régiment d'Infanterie Territoriale
11e Régiment d'Infanterie Territoriale
le 20 Juillet 1915
351e Régiment d'Infanterie
le 10 Mars 1916
15e Section des Infirmiers
le 27 Décembre 1916
Jourdren François Marie
Né le 31 Août 1878 à Tréouergat - Kervoal
Classe 1898 Matricule 1018
Cultivateur
Résidant à Plouguin
Incorporé le 1 Mai 1917
62e Régiment d'Infanterie
Soldat 2ème classe
Aux Armées le 21 Octobre 1917
144e Régiment d'Infanterie
le 8 Mars 1918
Blessé le 1 Septembre 1918
par gaz
Renvoyé dans ses foyers le 23 Octobre 1919
Citation à l'Ordre du Régiment n°221
du 12 Juin 1918
Soldat d'un très grand sang froid.
Le 1 Juin 1918 à contribué par la précision de son tir,
malgré un fort bombardement
à enrayer une forte attaque ennemie.
Croix de Guerre étoile de Bronze
Médaille de la Victoire
Médaille Commémorative
Historique du 144e Régiment d'Infanterie
COMBATS DE MISSY-AUX-BOIS
Après une série de nombreux déplacements dans les cantonnements des bords de l'Oise, nous nous rendions à Berneuil-sur-Aisne,
d'où, le 30 mai 1918, alertés, nous étions embarqués à la tombée de la nuit en camions-auto en vue de contre-attaquer l'ennemi victorieux
qui venait de prendre Soissons.
Débarqués au point du jour à Cœuvres, le 31 mai, les bataillons FAURIES et GIARD se portent vers Missy-au-Bois, petit village accroché
à la tête d'un ravin boisé et à peu de distance de la grand'route Paris-Soissons.
Nos derniers éléments arrivent à proximité de la ligne tenue par la brigade marocaine vers 10 heures du matin.
La confusion est extrême ; l'heure de l'attaque, fixée d'abord à 10 heures, est remise successivement à 11 heures, puis midi.
A ce moment, et sous la protection d'un barrage roulant de 75, le bataillon FAURIES débouche sur la lèvre est du ravin de Missy et dépasse la ligne occupée par les tirailleurs marocains, se dirigeant sur le Mont-Courmelles, n'ayant aucune troupe à sa droite et à sa gauche,
les unités voisines n'ayant pas eu connaissance des modifications apportées à l'heure de l'attaque.
Cette circonstance, et beaucoup d'autres dues au caractère d'improvisation qui caractérisa tous les détails de cette affaire,
gênèrent la progression de notre attaque, dont les ailes (9e compagnie, capitaine MANO, et 11e compagnie, capitaine BAGAT) se voient clouées par les feux de mitrailleuses provenant des ravins de Ploisy et de Chazelles.
Dans le courant de l'après-midi, l'ennemi, réagissant avec violence, creuse de nombreux vides dans les rangs du bataillon FAURIES,
qui doit être renforcé par des unités du bataillon GIARD.
Un obus malheureux blesse grièvement le chef de bataillon FAURIES, tue ou blesse la majeure partie de sa liaison.
A la tombée de la nuit, le calme se rétablit et permet au 1er bataillon de relever les restes du 3e et de reprendre la mission
à son compte.
La matinée du 1er juin 1918 est des plus mouvementées.
L'ennemi attaque sans arrêt.
Des colonnes d'infanterie, débouchant des ravins de Ploisy et de Chazelles, sont chaque fois arrêtées net par les barrages remarquables déclenchés par nos camarades du 24e régiment d'artillerie de campagne et les feux de nos mitrailleuses, qui crépitent sans arrêt.
L'ennemi, visiblement furieux de son sanglant échec, se recueille durant l'après-midi pour un nouvel effort.
Une autre tentative de sa part, dans la soirée, n'obtient pas plus de succès que les précédentes.
La situation des divisions d'infanterie qui prolongent notre front sur la droite, vers la forêt de Villers-Cotterets, étant des plus précaires,
il nous faut étirer notre front jusqu'au carrefour de la ferme de la Croix-de-Fer.
Dans la matinée du 2 juin, des nouvelles peu rassurantes parvenaient au P. C. du colonel, installé dans le village de Missy-au-Bois. L'ennemi, sur le front de la division d'infanterie voisine, marchait sur la ferme de Vertefeuille.
Le village de Chaudun, tenu par le 33e régiment d'infanterie, formait un saillant très avancé et toute la 35e division d'infanterie
risquait d'être contournée par la droite.
Le chef de bataillon Canet se porte au carrefour de la Croix-de-Fer, qu'il organise en vue d'étayer la droite du Régiment.
Devant cette situation, un ordre de repli était donné au Régiment par la 35e division d'infanterie, mais il était à peine transmis
aux bataillons qu'un nouveau message avisait de suspendre tout mouvement, la situation s'améliorant sur la droite.
Malheureusement, l'ennemi, qui avait aperçu nos mouvements exécutés en plein jour sur d'immenses plateaux dénudés,
amenait sans cesse des forces nouvelles que le commandant CANET signalait débouchant au nord et au sud de Chaudun.
Vers 15 heures, toutes nos positions furent soumises à un tir d'écrasement effroyable et, à notre droite, Chaudun tombait aux mains de l'ennemi avec tous ses défenseurs.
Le Commandement ayant averti que, en raison du manque de réserves, il serait nécessaire de demander au Régiment un nouvel effort,
le lieutenant-colonel CLÉMENS envoya aux trois chefs de bataillons, pour qu'il soit communiqué à tous les hommes sur la ligne de feu, l'ordre du jour suivant :
2 Juin 1918.
Soldats du 144e , Vos chefs, au nom de la France en danger, ont fait appel à vous.
Vous leur avez donné tout votre cœur, toutes vos forces, tout votre dévouement.
Sur la route de Paris, que vous barrez, le Régiment se couvre de gloire.
Continuons à tenir coûte que coûte quelques jours encore, nous serons de ceux qui ont sauvé la France.
Votre colonel est heureux et fier de vous.
Vive le 144e !
Signé : CLÉMENS.
Notre situation fut critique jusqu'à minuit.
Le barrage d'artillerie roula presque sans interruption sur tout le front du Régiment.
A minuit, la situation était telle que le lieutenant-colonel commandant le 144e Régiment d'infanterie rendait compte en ces termes :
Nos pertes sont très lourdes.
Il ne reste plus que quelques officiers.
Un, en général, par compagnie.
Le bataillon GIARD n'a plus que 4 officiers valides.
Le capitaine DESTANG, blessé, est resté à son poste.
Les pertes en hommes sont telles que les infiltrations sont à craindre partout, entre des groupes de combat trop minces et trop espacés, si l'ennemi reprend demain son attaque.
Sur un nouvel ordre, le repli commandé la veille était exécuté au cours de la nuit.
Nos hommes, quittant les trous où ils s'abritaient tant bien que mal et combattaient depuis trois jours, allèrent jalonner une nouvelle ligne en plein bled, sur la pente descendante, vers le ravin de Missy, où l'ennemi, le lendemain, allait les surprendre.
Les restes du Régiment étaient étirés sur un front de 2.400 mètres et échelonnés sur un fuseau de 4 kilomètres, allant de la route
de Soissons à Paris jusqu'au plateau du Tilleul de la Claux, et le Calvaire, à l'est de Dommiers.
Le bombardement ennemi reprit le 3 juin, vers 5 heures. A partir de ce moment, le commandant CANET signalait de minute en minute, par téléphone, l'arrivée incessante de renforts ennemis qui débouchaient sur les plateaux, entre Chaudun et Ploizy,
s'avançant vers nos lignes.
A 6 h.30, le bombardement était tel que, du poste d'observation situé au-dessus du P. C. du Régiment, aux carrières de l'Abreuvoir,
à la tête du ravin de Missy, il était impossible de rien distinguer parmi la fumée et la poussière des éclatements.
Vers 7 heures, l'ennemi, s'infiltrant à la gauche du bataillon GIARD, jette le désordre à la liaison du 57e et du 144e Régiment d'infanterie
et submerge littéralement notre ligne, accompagnant sa progression de fusants et d'un feu intense de mitrailleuses.
Le colonel, mis au courant de la situation, donne l'ordre aux unités en réserve dans la carrière de l'Abreuvoir de sortir et de prendre
leurs emplacements de combat sur la crête du Tilleul de la Claux.
Ce mouvement s'exécute, mais le poste de secours et un certain nombre d'hommes n'ont pas le temps de sortir, l'ennemi ayant braqué des mitrailleuses à l'entrée de la carrière et tué plusieurs retardataires qui essayaient de s'échapper.
Le lieutenant-colonel CLÉMENS tombe mortellement frappé à la poitrine.
A signaler la conduite héroïque du chef de bataillon CANET, qui résista durant plus de trois heures à la ferme de la Croix-de-Fer,
à la tête d'une poignée d'hommes, contre-attaquant sans cesse et ne consentant à se replier que lorsqu'il fut lui-même blessé.
Les éléments du Régiment, regroupés sous le commandement du chef d'escadron HOARAU de la SOURCE, tinrent une nouvelle ligne
à l'ouest de Missy-au-Bois, couvrant le ravin de Cœuvres jusqu'à la relève effectuée par le 410e régiment d'infanterie,
dans la nuit du 3 au 4 juin, vers minuit.
Au cours de ces trois journées de combat, le Régiment avait perdu, tant en tués que blessés et disparus,
40 officiers et 1.200 hommes.
Ce sacrifice n'avait pas été inutile, puisque, pour venir à bout de notre résistance, l'ennemi n'avait pas engagé moins de trois divisions.
Dans un de ses communiqués officiels il reconnut d'ailleurs lui-même les efforts héroïques « des Divisions de fer » qui contribuèrent,
au cours de ces rudes journées, à arrêter son avance sur un front où il ne devait plus désormais connaître que la défaite.
Descendu le 4 juin au village de Chelle, où le lieutenant-colonel BOUDON en prit le commandement, le Régiment était transporté
par camions en Seine-et-Oise, dans les frais villages aux alentours de l'Isle-Adam, où les unités, regroupées et renforcées,
goûtèrent un repos bien gagné.
Jourdren Laurent Marie Méloire
Né le 1 Avril 1900 à Tréouergat - Kervoal
Classe 1920 Matricule 798
Cultivateur
Résidant à Plouguin
Engagé Volontaire pour 4 ans le 12 Septembre 1918
35e Régiment d'Artillerie
Soldat de 2ème classe
Condamné à 1 an de prison avec sursis
le 17 Décembre 1918
Vol de matériel militaire
51e Régiment d'Artillerie de Campagne
le 21 Décembre 1918
Aux Armées le 21 Décembre 1918
1er Canonnier Servant le 23 Décembre 1919
Démobilisé le le 12 Septembre 1922
Se retire à Tréouergat
Médaille de la Victoire
Médaille Commémorative
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