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Combattants de Tréouergat

Noms - M - de Madec à Minguy 

Merceur Jean Colorized.jpg

Collection Gilbert et Josselyne Cloatre

Madec Alexis Marie

Madec Alexis Marie

Né le 16 Novembre 1898 à Tréouergat - Cosquer

Classe 1918 Matricule 2138

Journalier sur les chemins vicinaux

Incorporé le 18 Avril 1918

87e Régiment d'Infanterie - 25e Compagnie

Aux Armées le 20 Juillet 1918

87e Régiment d'Infanterie

1er Bataillon -34e Compagnie

le 19 Juin 1919

87e Régiment d'Infanterie

1er Bataillon - 3e Compagnie

le 1 Octobre 1919

24e Régiment d'Infanterie

3e Bataillon - 11e Compagnie

le 21 Février 1920

Soldat de 1ère classe le 23 Septembre 1920

Renvoyé dans ses foyers le 23 Mars 1921

Se retire à Tréouergat

Médaille de la Victoire

Médaille Commémorative

Historique du 87e Régiment d'Infanterie

Le 17 novembre, jour inoubliable, le Régiment franchissait à 10 h.30 la frontière

imposée par la force brutale et l'arbitraire à nos Pères de 1870,

en dépit de leurs sacrifices et de leur courage.

Les maisons étaient pavoisées aux couleurs françaises, l'émotion des populations Lorraines

était recueillie et vibrante.

 

Alors commença, avec la 3e Division, une véritable marche triomphale

à travers nos provinces retrouvées.

Le 17 novembre au soir, l'État-Major du Régiment était à Langemberg ; les 18, 19 et 20, à Bettborn.

 

Le 21, le Régiment pénètre en Alsace et arrive au bourg de la Petite Pierre (Lutzelstein).

Dans ce cadre pittoresque des Vosges, plein de souvenirs historiques, la vieille Alsace s'était parée

et accueillait pour la première fois un Régiment Français et le Drapeau

de la Mère Patrie retrouvée, jamais oubliée.

Le Maire, les jeunes filles en costumes alsaciens, les enfants des écoles et les vétérans de 1870

étaient réunis sur la place de la Mairie ; et, lorsque la Musique du Régiment attaqua

la Marseillaise, lorsque ses accents toujours familiers allèrent réveiller les vieux échos endormis

dans les vallons et les forêts prochaines, l'Hymne de la Liberté jaillissait de toutes les poitrines

et les larmes coulaient sur les visages.

 

Le lendemain 22 novembre, toujours en tête de la Division, le Régiment entrait à Mulhausen, où la réception revêtait

le même caractère enthousiaste.

 

Le 23 novembre, le Régiment défilait à Niederbronn, puis se portait sur Reichshoffen,

où le Général PHILIPOT, commandant le 2e Corps d'Armée, faisait son entrée à cheval, en tête du Régiment

et au milieu de l'enthousiasme indescriptible des populations.

 

Enfin, le 24 novembre, le 87e arrivait à Wissembourg.

Le Maire, les autorités et toute la population alsacienne étaient là pour le recevoir ; les maisons étaient pavoisées.

La réception officielle eut lieu sur la place de la Mairie, où des discours furent prononcés.

Le Régiment défile brillamment au milieu des acclamations, et resta ensuite toute une semaine logé dans les casernes de la ville.

Le dimanche 1er décembre, le Général GÉRARD, commandant l'Armée, vint à Wissembourg déposer une couronne

sur la tombe du Général Abel DOUAY, tombé au combat du 4 août 1870 et dont la tombe est dans le cimetière de la ville.

Le Régiment défila pour aller au cimetière où il rendit les honneurs.

Au retour, la tête de colonne s'arrête sur la place de la Mairie.

Le Colonel va remettre lui-même au Maire le Fanion qui a marqué, au cours de la campagne, les emplacements du P. C. du Régiment.

Ce Fanion, dont la couleur verte et le trèfle rappellent les origines lointaines du 87e et qui porte des noms glorieux :

Argonne, Champagne, Verdun, Somme, est remis au Maire de la ville en souvenir de l'accueil enthousiaste fait par les autorités

et la population alsacienne au premier Régiment français qui ait paru dans la ville depuis le 4 août 1870.

La ville décide de le garder dans ses archives.

 

Le lendemain, 2 décembre, le Régiment pénétrait en Allemagne et, à travers le Palatinat Bavarois, par Landau,

gagnait les environs de Spire, où l'État-Major du Régiment et un Bataillon restaient, pendant un mois, cantonnés à Schifferstadt.

 

Le Régiment cantonnait ensuite, pendant un mois, à Germersheim (janvier 1919).

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Marec Jean Louis Marie

Né le 24 Avril 1880 à Tréouergat - Keroulac'h

Classe 1900 Matricule 1161

Cultivateur

Ajourné en 1901 et 1902

Exempté en 1903

Hernie inguinale gauche

Service Armé le 17 Décembre 1914

Incorporé le 24 Février 1915

151e Régiment d'Infanterie

128e Régiment d'Infanterie

le 9 Juin 1915

87e Régiment d'Infanterie

le 1 Septembre 1915

29e Régiment d'Infanterie Territoriale

le 21 Décembre 1915

33e Régiment d'Infanterie Territoriale

le 4 Février 1916

Blessé le 17 Juillet 1916 à 18h30

devant le bureau de la 4e Section

de la 5e Compagnie

du 33e Régiment d'Infanterie Territoriale

Plaie à l'abdomen par éclat d'obus

 

Décédé des suite de blessure de guerre

à l'Hôpital 5/53 à Dugny (Meuse)

le 17 Juillet 1916

 

Mort pour la France

Monument aux Morts de Milizac

Historique du 33e Régiment d'Infanterie Territoriale

Le 21 février 1916 et les jours suivants, bombardement général de la plupart des cantonnements.

Attaques sur Verdun.

La 5e compagnie évacue Ancemont où les cantonnements sont en ruine et va aux Monthairons.

 

A partir du 24 février , le bataillon sera occupé à des travaux très importants de jour et de nuit, le renforcement des troupes

(Armée PÉTAIN) et le ravitaillement circulant uniquement sur des routes non préparées pour un passage aussi intense.

 

Le temps épouvantable de cette époque rend le travail d'une difficulté inouïe.

 

Le 28 février, le bataillon passe du service routier du 2e C. A. au service routier de la IIe armée.

Secteur est de la zone de l'avant.

 

Dans le mois de mars, les attaques multiples obligent toutes les troupes à' un effort continu.

Les bombardements successifs obligent souvent l'évacuation des cantonnements.

 

Les hommes, après un dur labeur, sont fréquemment employés, la nuit, à boucher les trous d'obus sur les routes.

Sur les emplacements à réparer, il est impossible de placer les matériaux, on les jette et jusque sous les chevaux et les véhicules,

le passage étant ininterrompu.

 

Quelques pertes sont à déplorer.

 

En avril et en mai, même situation.

 

Le 1er juillet, la section de mitrailleuses du bataillon, qui était aux Paroches, quitte ses positions et se rend au fort de Regret.

A Dugny, le 17 juillet, par suite de bombardement, deux hommes de la 5e compagnie sont atteints.

L'un est tué, l'autre grièvement blessé.

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Marec Jean Louis Marie

Merceur Alexis

Né le 16 Mai 1894 à Plouguin

Classe 1914 Matricule 865

Manœuvre

Résidant à Ploudalmézeau

Maintenu Réformé en 1914

Bon pour Service Armé en 1914

par le 2e Conseil de Révision

Incorporé au 71e Régiment d'Infanterie

Soldat de 2ème classe

le 15 Décembre 1914

155e Régiment d'Infanterie

le 19 Janvier 1915

Aux Armées le 25 Mars 1915

Caporal le 15 Octobre 1915

Blessé par éclat d'obus à Verdun

le 30 Mars 1916

Énucléation œil gauche

 

Évacué le 30 Mars 1916

Réformé définitif n°1 avec pension de retraite

de 5e classe le 30 Août 1916

Énucléation œil gauche

Citation à l'Ordre de la Brigade

Caporal plein d'entrain et de courage et qui n'a cessé de donner l'exemple

des plus belles qualités militaires.

Grièvement blessé à son poste de combat le 30 Mars 1916

Croix de Guerre

Médaille Militaire

Historique du 155e Régiment d'Infanterie

VERDUN (1916)

 

Alerté le. 7 mars 1916, le régiment est conduit en camions jusqu'à Lisle-en-Barrois,

d'où il gagne Cermonville, dans la région de Verdun ; là il fait des travaux

et du transport de matériel.

 

Le 13 mars , le régiment relève en deuxième position dans le secteur de Cumières.

Le séjour qu'il va faire dans ce secteur sera un des plus gros efforts

qu'on lui aura demandé pendant la campagne.

En position, aux abords du village de Cumières, au pied du Mort-Homme

et du bois des Corbeaux, sans tranchées et sans abris, vu de tous côtés

par les positions allemandes, le régiment, sera soumis nuit et jour

à des tirs d'artillerie d'une violence inouïe et subira de puissantes attaques d'infanterie.

 

PREMIÈRE PÉRIODE (13 mars-9 avril).

Le 155e est en deuxième et troisième position, avec pour mission la défense

des pentes du bois des Corbeaux et des ruines de Cumières.

Après avoir organisé la défense de ce secteur où il n'y avait rien de fait,

et ce sous un bombardement ininterrompu, il est relevé le 9 avril.

Il reste au repos à Rupt-aux-Nonnains jusqu'au 15 avril.

Du 26 février au le 30 avril,

les pertes humaines du côté français s'élèvent à

58 000 blessés (920 par jour) et à 49 000 morts (777 par jour).

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Merceur Alexis

Merceur François Marie

Né le 19 Décembre 1883 à Tréouergat- Pen ar Prat

Classe 1903 Matricule 3221

Cultivateur

Résidant à Plouguin

Rappelé à l'activité le 2 Août 1914

219e Régiment d'Infanterie

Soldat de 2ème classe

Disparu vers le milieu de Septembre 1914

Présumé tué ou prisonnier

Décès déclaratif fixé au 15 Septembre 1914

Autrèche (Marne)

Mort pour la France

Monument aux Morts de Plouguin

Historique du 19e Régiment d'Infanterie

1914

A la mobilisation, le 19e tenait garnison à Brest.

Recruté dans les trois départements bretons du Finistère, du Morbihan et des Côtes-du-Nord qui fournirent à la France

de si nombreux et de si vaillants défenseurs, le 19e de la Grande Guerre quitte sa garnison le 8 août et débarque de ses trains fleuris

dans la région de Challerange.

Les jours suivants le rapprochent de la frontière et de Sedan.

 

Il entre en Belgique, aux Hayons, le 22 août au matin il débouche sur le plateau de Paliseul et se porta, à découvert,

à l'attaque de l'ennemi retranché dans le village de Maissin.

Le choc est des plus rudes, les Allemands, abrités dans les tranchées et couverts de nombreuses clôtures en fil de fer,

essaient d'arrêter par des feux meurtriers la marche du régiment.

Mais ils ne peuvent avoir raison du magnifique élan, de la ténacité, de la volonté de vaincre du 19e qui enlève à la baïonnette

le village de Maissin et s'y maintient toute la nuit malgré de violents retours offensifs.

 

Lorsque le 11e corps d'armée débordé sur ses ailes se replie au sud de la Meuse, le 19e est à l'arrière-garde

et défend les abords de Sedan ; il prend une part brillante, le 27 août, à la bataille de Chaumont-Saint-Quentin et bouscule

jusqu'à la Meuse un ennemi très supérieur en nombre.

Après avoir reçu d'importants renforts, le régiment participe à la bataille de la Marne et livre à Lenharrée, les 6, 7 et 8 septembre,

de furieux combats, puis poursuit les Allemands en retraite par Châlons et Suippes jusqu'à la ferme des Vacques.

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Merceur François Marie

Merceur Guillaume

Né le 30 Août 1882 à Tréouergat - Pen ar Prat

Classe 1902 Matricule 1239

Cultivateur

Résidant à Plouguin

Rappelé à l'activité le 3 Août 1914

32e Régiment d'Infanterie Coloniale

Aux Armées le 7 Août 1914

Fait prisonnier à Maubeuge

le 7 Septembre 1914

Interné à Minden

Rapatrié à Nantes le 3 Janvier 1919

Démobilisé le 9 Mars 1919

Se retire à Tréouergat - Moulin en Traon

Médaille de la Victoire

Médaille Commémorative

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Merceur Guillaume
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Historique du 32e Régiment d'Infanterie Coloniale

MAUBEUGE

LA CAPITULATION
7 septembre 1914

 

L'ennemi a progressé au N.-E. de la place.


Les 13ème et 15èmes Compagnies sont en réserve au fort d'Hautmont.
Le détachement LECARPENTIER occupe des tranchées au N. de la route Rousies – Ferrière-la-Grande.


Les autres unités sont sur leurs emplacements de la veille.


Vers midi, le drapeau blanc est hissé sur le clocher de l'Église de Maubeuge, les troupes reçoivent l'ordre de suspendre toute attaque.


Néanmoins le bombardement de la ville et de ses abords est continué jusqu'à la nuit par l'artillerie allemande.

Nos hommes le subissent avec calme sur leurs positions ; plusieurs sont tués, d'autres blessés ;

le fort Leveau est détruit par les obus de 480.

 

On reconnait là les procédés de nos ennemis ; procédés barbares et sauvages qui consistent à faire le plus de mal possible à un ennemi

même désarmé ; procédés « Boches » si loin de ceux d'une nation civilisée.


Vers 19 heures, dans le 1er secteur, une colonne ennemie débouche du calvaire de Douzies, s'apprêtant à attaquer le village 

malgré le drapeau blanc hissé sur les tranchées.

Le Général Commandant la Réserve Générale qui traverse Douzies à ce moment-là, indique au Lieutenant-Colonel FRANQUET
l'interprétation qui doit être donnée à l'ordre du Gouverneur :

« suspendre toute attaque ne veut pas dire de ne pas se défendre si l'on est attaqué ».


En conséquence, toutes les mesures sont prises aussitôt pour résister à l'attaque ennemie ; mais avant que celle-ci ne se soit produite,
le Chef de bataillon DIÉTRICH reçoit un nouvel ordre du Général VILLE lui prescrivant, après entente avec un général allemand,

de faire rentrer tout le monde dans les cantonnements.

 

Pendant que nos hommes exécutent cet ordre, des sections de mitrailleuses ennemies pénètrent dans Douzies et ouvrent le feu sur eux ; nous perdons là 15 tués ou blessés.

Les interventions successives et énergiques du Lieutenant-Colonel FRANQUET auprès des différents officiers allemands parvinrent enfin à arrêter l'effusion de sang.


Vers 18 heures 30, l'État-Major et le 2ème Bataillon du 32ème Colonial sont faits prisonniers et désarmés.


Au moment de la reddition tout l'avoir de la caisse régimentaire a été distribué aux officiers et sous-officiers tant en solde acquise

qu'en avances qui ont été remboursées par la suite.


La capitulation de la place avait été signée dans l'après-midi.


Le lendemain, 8 septembre 1914, la garnison de Maubeuge défilait devant le vainqueur et prenait le chemin des prisons de l'ennemi

dans lesquelles elle devait, pendant plus de quatre ans, souffrir les pires privations et subir un régime qu'un peuple civilisé se déshonore d'imposer à des vaincus tombés après s'être honorablement défendus.


Les misères subies par nos hommes en Allemagne pendant leur captivité n'ont pas leur place dans ce court historique ; elles font,

et elles feront encore, l'objet de publications spéciales qui éclaireront d'un jour nouveau la mentalité du peuple allemand

et ce ne sera pas sans un étonnement profond que l'on constatera, chez nos ennemis, tant de barbarie, de bassesse et de lâcheté

à côté de qualités de premier ordre.

Puissions nous ne pas regretter un jour d'avoir permis à l'Allemagne de vivre encore, en tant que nation, au milieu des peuples civilisés.

Merceur Jean

Né le 19 Décembre 1885 à Tréouergat

Classe 1905 Matricule 1225

Cultivateur

Résidant à Plouguin

Rappelé à l'activité le 3 Août 1914

32e Régiment d'Infanterie Coloniale

Aux Armées le 7 Août 1914

Fait prisonnier à Maubeuge

le 7 Septembre 1914

Interné à Minden

Décédé en captivité à Munster (Allemagne)

le 5 Mai 1916

Nécropole des Prisonniers de Guerre

Sarrebourg (Moselle)

Tombe 3856

Mort pour la France

Monument aux Morts de Milizac

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Collection Gilbert et Josselyne Cloatre

Merceur Jean Marie

Né le 12 Septembre 1891 à Tréouergat - Pen ar Prat

Classe 1911 Matricule 1486

Cultivateur

Résidant à Plouguin

Incorporé le 8 Octobre 1912

48e Régiment d'Infanterie

Soldat de 2ème classe

Aux Armées le 6 Août 1914

Blessé le 9 Mai 1915 à Bailleul

Au menton par balle

Plaie pénétrante de la poitrine au niveau 

du grand pectoral gauche par éclat d'obus

Aux Armées le 2 Septembre 1915

Fait prisonnier le 8 Septembre 1915

au Four de Paris

Interné à Montmédy - Darmstadt

Rapatrié le 13 Décembre 1918

19e Régiment d'Infanterie

le 14 Janvier 1919

Démobilisé le 23 Juillet 1919

Se retire à Plouguin

Médaille de la Victoire

Médaille Commémorative

Historique du 48e Régiment d'Infanterie

ARGONNE

(12 AOUT 1915 —JANVIER 1916)

Au moment où le corps d'armée retiré de l'Artois se réorganisait et prenait un repos bien mérité aux environs d'Amiens, l'armée du kronprinz cherchait en Argonne à réaliser une grosse progression pour atteindre et couper la voie ferrée Châlons - Sainte-Menehould - Verdun, afin de faire tomber par encerclement cette dernière ville sans avoir à l'attaquer directement.

 

Le commandement français veut opposer à l'héritier du trône, qui cherche à tous prix le succès, des troupes solides et tenaces,

et le 10e corps d'armée est envoyé à Sainte-Menehould.

 

Et, dès le 12 août, le 48e monte aux positions de la cote 285 et de la Fille Morte.

 

Le gros village de La Harazée et le hameau du Four de Paris étaient en ruines et au nord, sur toute la zone de la ligne de combat,

les chênes centenaires étaient abattus et les tranchées, en prenant ce mot non plus au sens forestier mais au sens militaire,

étaient habitées par des héros qui n'étaient pas des héros de roman.

Malgré l'accumulation des désastres, malgré la destruction complète des rares lieux habités que baigne son cours, la vallée de la Biesme gardait son aspect riant.

Cette coupure profonde de l'Argonne, large de quelques centaines de mètres, forme un véritable oasis de verdure et de prés,

une tache claire, alors que les coteaux aux pentes abruptes qui bordent cette vallée à droite et à gauche ont des teintes très sombres, parce qu'ils sont uniformément couverts d'arbres, de chênes notamment.

 

Le long de la Biesme, la belle route bordée d'arbres, qui faisait communiquer les Islettes et la Chalade à la Harazée présentait

un intérêt militaire capital, car c'était la route de nos ravitaillements.

D'une manière générale, on peut dire que sur le plateau de la Placardelle, c'est-à-dire sur la rive gauche de la Biesme, se trouvaient

toutes les positions d'artillerie et que sur la droite se trouvaient toutes nos positions d'infanterie.

 

Malheureusement, cette bande de terrain où était accrochée notre infanterie était sans profondeur et les Allemands l'avaient mordue

à leurs attaques de juillet.

Un succès marqué de leur part nous rejetant de l'autre côté de la Biesme, non seulement les rapprocherait de leur objectif,

la voie ferrée de Verdun, mais leur donnerait des vues par la vallée de la Biesme sur tous les arrières du corps d'armée de droite :

le 5e corps qui tenait Vauquois.

Ceci explique pourquoi les Allemands veulent se rendre maîtres des têtes des ravins perpendiculaires à la Biesme, ravins par lesquels

ils espèrent arriver rapidement à la vallée.

 

C'est dans un de ces ravins, le ravin de la Houyette, au nord de La Harazée, que la violente attaque allemande du 8 septembre

viendra se heurter aux tranchées du 48e R.I.

 

Malgré l'effort de l'ennemi, appuyé par des moyens matériels considérables et inusités, le 48e n'a pas fléchi ; il a été en partie écrasé

sur place, sans que ses unités songent à plier un seul instant.

Un exemple de sa fermeté réside dans ce fait que, de ses mitrailleuses, 7 pièces sur 8 ont été écrasées par le bombardement

ou prises par l'ennemi, après la mise hors de combat de presque tous les servants.

L'adjudant Henry, combattant lui-même à la grenade, est tué sur ses pièces qui avaient tiré jusqu'au dernier moment.

 

La section dont il revint un seul homme sur onze, obtint pour cette opiniâtre défense, une citation à l'Ordre du Corps d'armée.

 

Le régiment avait perdu dans cette dure journée 15 officiers et 772 hommes.

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Minguy Jean René

Né le 25 Avril 1871 à Tréouergat - Poulhoun

Classe 1891 Matricule 2657

Cultivateur

Résidant à Milizac

1er Canonnier Servant le 10 Mai 1895

Campagne à la Martinique 1893-1895

Rappelé à l'activité le 2 Août 1914

5e Régiment d'Artillerie à Pied

18e Bataillon - Groupe Territorial

Auxiliaire d'Artillerie

Renvoyé dans ses foyers le 12 Août 1914

Rappelé le 19 Novembre 1914

Dirigé sur Poperinghe le 22 Novembre 1914

Parti de Poperinghe le 29 Janvier 1915

3e Régiment d'Artillerie à Pied à Cherbourg

le 15 Avril 1915

Camp de Paris le 10 Février 1916

Détaché à l'agriculture (Catégorie A)

à compter du 5 Septembre 1917

à Milizac

Démobilisé le 7 Décembre 1918

Se retire à Milizac

Historique du 3e Régiment d'Artillerie à Pied

Défense du Camp retranché de Paris.

 

Les batteries de réserve et de territoriale,

à l'exception de la 19e batterie territoriale,

qui continua de garder l'estuaire de la Gironde,

furent enlevées successivement à la défense

des côtes de l'Océan et affectées

à celle de la défense du camp retranché de Paris.

 

Quatorze batteries furent ainsi réparties

dans les forts et ouvrages de ce camp.

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Merceur Jean
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